Les vagues de chaleur ne concernent pas uniquement les humains, elles touchent également de plein fouet les animaux, notamment ceux qui sont enfermés dans les zoos. Les vétérinaires et les soigneurs se démènent alors en installant des brumisateurs ou en distribuant des glaçons pour améliorer les conditions des animaux en captivité.
Les soigneurs cachent de la nourriture dans des glaçons pour que les animaux se rafraîchissent
Encore une fois cet été, le mercure grimpe avec une nouvelle vague de chaleur dont le pic devrait être atteint aujourd’hui. On attend 38°C cet après-midi à Toulouse, 35°C à Paris, 31°C à Lille et 34°C à Brest. Ces chaleurs extrêmes touchent aussi les animaux. En effet, au parc zoologique de Paris (plus connu sous le nom de zoo de Vincennes), le personnel s’active pour rafraîchir les bêtes. Pendant que les visiteurs étouffent sous un soleil de plomb, le léopard fait une sieste à l’ombre des arbres. Au même moment chez le puma, son voisin d’enclos, le soigneur veille avec un seau à la main : « ce seau est plein de glaçons bien frais, et dans ces glaçons on a capturé des morceaux de caille ou de poulet ». Les soigneurs dissimulent ensuite ces rafraîchissements sous les feuillages et les félins après avoir été mis à l’écart, jaillissent pour partir à la chasse aux glaçons.
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« Certaines espèces ont été choisies car elles résistent mieux à la chaleur »
Mais, les pumas ne sont pas les seuls à souffrir de la chaleur, les soigneurs comme Aurélien, ont donc installé des brumisateurs dans l’enclos des manchots : « chaque année les manchots renouvellent entièrement leur plumage. En ce moment ils sont en train de muer donc ils vont assez peu dans l’eau. Il est donc très important de les rafraîchir par tous les moyens, notamment grâce à ces douchettes ». Mais, ces mesures restent exceptionnelles car les vagues de chaleur ont été anticipées lors des dernières rénovations du zoo, explique Alexis Lécu, vétérinaire est directeur adjoint du zoo : « le parc zoologique a été refait en 2014. On avait déjà pris en compte dans le choix des espèces qu’il allait pouvoir faire chaud dans les années à venir. Les grands koudous et les girafes par exemple sont des espèces qui ont l’habitude d’avoir des amplitudes thermiques de 40 à 50 degrés dans une journée ». Le site dispose aussi d’une serre maintenue à 25° toute l’année pour les espèces les plus sensibles aux variations de température.
Anna Huot
Ecoutez le reportage d’Anna Huot (à partir de 7’30) :