Vladimir Poutine : « Les preuves sont réunies » pour un futur procès, assure Robert Badinter

RAPHAEL LUCAS/SIPA

Robert Badinter, ancien garde des Sceaux et ancien président du Conseil constitutionnel était l’invité ce vendredi 28 avril de la matinale de Radio Classique. Coauteur de Vladimir Poutine. L’accusation (Fayard), il appelle à juger le président russe, plus d’un an après le début de la guerre en Ukraine.

Robert Badinter publie un livre consacré à l’actuel maître du Kremlin, et appelle à ce qu’il soit jugé pour les crimes commis en Ukraine par l’armée russe. Une hypothèse qu’il juge plausible, même si aujourd’hui elle paraît lointaine : « Si on avait dit à Göring, le numéro 2 du Reich qu’il allait être jugé à Nuremberg par une juridiction pénale internationale, il aurait ricané. Le dictateur en exercice ne croit jamais qu’il peut se retrouver un jour devant une Cour pénale internationale ».

L’ancien garde des Seaux salue d’ailleurs « un progrès remarquable » qu’il a mesuré tout au long de sa vie, celui « d’une justice pénale internationale dont le premier modèle a été Nuremberg ». Ensuite, l’expérience de la guerre en ex-Yougoslavie a montré qu’une question était essentielle : « après coup il est difficile de réunir les preuves. Je suis heureux de constater que dès le départ, c’est-à-dire dès l’agression russe contre L’Ukraine, on s’est préoccupé de cette question ».

Robert Badinter publie Vladimir Poutine. L’accusation aux éditions Fayard

Le procureur général d’Ukraine et la Cour pénale internationale se sont occupées « de réunir les preuves dans des conditions indiscutables », souligne l’ancien ministre. « Il n’y a pas que Poutine, il y a ses complices, les généraux russes et d’autres diplomates », assure-t-il.

Retrouvez l’interview de Robert Badinter en version longue non coupée : 

 

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