Arme nucléaire tactique en Biélorussie : « Poutine a menti à Xi Jinping », déclare le général Trinquand

Pavel Byrkin/SPUTNIK/SIPA

Le général Dominique Trinquand était l’invité de la matinale de Guillaume Durand. Alors que la loi de programmation militaire va être présentée la semaine prochaine en Conseil des ministres, il appelle à investir davantage pour pouvoir produire rapidement plus de munitions.

 

La Biélorussie, considérée par la Russie comme un « vassal absolu, voire un territoire russe »

Une contre-offensive ukrainienne se prépare et pourrait avoir lieu « fin mai », selon le général Trinquand : « [ce sera] la fin de la raspoutitsa [et donc l’amélioration des conditions météos NDR], l’arrivée des munitions et des unités équipées et préparées ». Dans ce contexte, peut-on considérer que la France est en guerre ? « On n’est pas en guerre car les tranchées ne sont pas sur le territoire de France », a répondu le général, « cela étant, on est en guerre au sens où on est en soutien complet ». L’une des nouveautés sur le terrain est l’arrivée des missiles tactiques en Biélorussie. Pour Dominique Trinquand, c’est le signe que le pays est un « vassal absolu, voire considéré [par Moscou] comme un territoire russe ». C’est une réponse au président chinois Xi Jinping, avec lequel un accord a été passé et qui prévoit qu’il n’y ait pas d’arme nucléaire ailleurs que dans les pays qui sont déjà dotés. Autrement dit, la Biélorussie est de fait intégrée dans le giron russe.

 

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C’est aussi une manière pour Vladimir Poutine de s’adresser aux populations occidentales et de les faire paniquer : « parce que la guerre ne sera gagnée que si les Ukrainiens sont capables de gagner sur le terrain, et s’ils sont soutenus par nos opinions ». Or, poursuit le général, « nos opinions ont peur du nucléaire et disent : on ne va quand même pas risquer une guerre pour un pays, l’Ukraine, qui est loin de chez nous ». Toutefois, un passage à l’acte ne semble pas probable, selon l’invité de Guillaume Durand : « on ne peut jamais exclure un grain de folie, un acte suicidaire, mais dans la partie logique des choses, il n’y aura pas d’utilisation d’armes tactiques sur l’offensive ukrainienne ». Au sujet justement de cette contre-offensive, le général Trinquand pense que « les Ukrainiens ont un fusil à un coup entre les mains », rappelant que les lignes sont actuellement « durement attaquées par les Russes ».

Béatrice Mouedine

 

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