SNCF : politique tarifaire, confort des rames, comment Jean-Pierre Farandou veut réinventer le TGV

Jean-Pierre Farandou, dirigeant de la SNCF, annonce dans Les Echos ce matin qu’il veut réinventer le TGV, fierté et la machine à cash de la compagnie ferroviaire. En temps normal, ce sont les bénéfices engrangés sur ce train à grande vitesse qui permettent d’éponger une part des pertes que la SNCF accumule sur les autres lignes.

La SNCF a commandé 100 nouvelles rames d’un nouveau TGV pour 2023

Aujourd’hui le SNCF souffre à la fois sur un plan conjoncturel et est fragilisé sur un plan structurel. Le conjoncturel c’est qu’avec la crise sanitaire, il y a eu moins de monde dans les trains. Et le structurel c’est que même si la Covid reculait, on n’est pas sûr que tous les passagers et en particulier les clients qui paient le plus cher soient bien de retour. Du coup, Jean-Pierre Farandou, le patron des cheminots estime que le moment est venu de repenser le TGV. La priorité à court terme ce n’est pas d’ouvrir de nouvelles lignes mais de moderniser l’offre. Et ça tombe bien, la SNCF a commandé 100 nouvelles rames d’un nouveau TGV qui seront livrées à partir de 2023.

 

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Elles seront à la fois plus économes en énergie, plus spacieuses puisque cette nouvelle version à deux étages pourra accueillir jusqu’à 720 passagers, soit 20% de plus qu’aujourd’hui. Surtout ce train sera modulable. On pourra mettre plus ou moins de wagons ce qui n’est pas possible aujourd’hui. Ca donnera de la flexibilité. Le train sera connecté et les espaces intérieurs seront modulables. On pourra prévoir des aménagements différents et qui changent. La SNCF pourra ainsi s’adapter à la diversité de la demande et des saisons. Le groupe va pouvoir imaginer un nouvel intérieur. Des espaces familles, séminaires, colo, tranquilles ou autres.

Le TGV doit revoir sa politique tarifaire, selon Jean-Pierre Farandou

Jean-Pierre Farandou l’explique aussi dans Les Echos, le TGV doit revoir sa politique tarifaire. Aujourd’hui, le billet moyen est à 45 euros mais l’image du TGV c’est quand même que c’est cher et compliqué. Historiquement le billet de train était vendu au tarif kilométrique. C’était le même prix pour tous en fonction de la distance. Maintenant c’est comme l’aérien. Ça dépend des horaires, de la demande, de la date ou on achète.

 

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Mais du coup le client est perdu et ceux qui achètent tard pour les grands départs ne profitent pas des petits prix. Tant que la demande était supérieure à l’offre de sièges, la SNCF était en position de force et pouvait ne pas trop se préoccuper des clients qui râlent. Mais aujourd’hui, la demande est en baisse alors que l’offre s’apprête à remonter. Il faut donc que le TGV séduise et fidélise. Surtout qu’avec les Blablacar, les Macron Bus et l’arrivée prévue de la concurrence ferroviaire, la SNCF n’est plus en monopole.

 

David Barroux