L’écologie est « bancable », et dispute la vedette au cinéma ce matin à la Une de vos titres de presse. Le Télégramme titre La première séance, le Figaro célèbre Le grand retour du cinéma dans les salles et la Croix célèbre Le retour de la lumière dans les salles obscures. Certes, les salles de cinéma rouvrent, mais ce sont les écologistes qui tiennent le haut de l’affiche.
L’Opinion accuse l’association Oxfam de supercherie
Climat, l’impossible consensus, titre les Echos après que la convention citoyenne a remis vendredi ce que la Voix du Nord appelle ce matin ses propositions-choc à Emmanuel Macron. L’écologie, c’est encore l’association Oxfam, qui pour l’Opinion n’est ni plus ni moins qu’une supercherie surtout quand elle s’en prend aux entreprises du CAC. L’écologie, c’est surtout les municipales et les espoirs verts de la gauche en Une de Libération. C’est Rachida Dati soumise à la question écologique dans le Figaro.
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C’est aussi l’annonce par Anne Hidalgo de la piétonisation du canal Saint-Martin avec ces bobos fêtards qui hier encore dansaient les uns sur les autres pour la Fête de la Musique et se moquaient éperdument des policiers venus leur demander de se disperser. Faute de vider les lieux, c’est surtout des bières qu’ils ont vidées. Souvent peu connus du grand public, les nouvelles personnalités de l’écologie arrivent en force au deuxième tour, à la tête d’alliances qui pourraient faire basculer de nombreuses villes. Libération propose ce matin un zoom sur la nouvelle vague, pas la nouvelle vague de François Truffaut, la vague écolo prête à diriger Lyon, Bordeaux, Marseille ou Montpellier.
Dans la revue de presse @radioclassique la réouverture des cinémas, et la nouvelle vague, ces alliances écologistes en passe de ravir des grandes villes et la tribune de Paul May sur la musique classique « trop blanche ? ».
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— David Abiker (@DavidAbiker) June 22, 2020
Antoine Maurice, Eric Piolle, Yannick Jadot, Grégory Doucet, Michèle Rubirola, le nouveau casting de l’écologie politique
Libération vous présente ces jeunes premiers et ces jeunes premières. Antoine Maurice à Toulouse à la tête d’une liste dont le titre serait presque celui d’un film l’Archipel citoyen, Eric Piolle maire sortant de Grenoble, coqueluche des candidats verts qui le réclament pour leur campagne et qui pourrait disputer à Yannick Jadot l’investiture écologiste à la présidentielle, Grégory Doucet à Lyon, l’homme qui est en train de déstabiliser Gérard Collomb, Michèle Rubirola à Marseille à la tête du Printemps Marseillais -Libération l’a surnommée docteur surprise-, Michael Delafosse à Montpellier, le rose tranquille.
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Ces candidats pourraient bien créer la surprise et profiter du vote vert qu’analyse Alexandra Schwartzbrod dans son édito. Leur victoire était inimaginable il y a 6 mois, seuls ou alliés avec les Insoumis ou les Socialistes, ils pourraient faire vaciller les vieux briscards de la politique. Ils ont été aidés par le covid-19 qui a montré, poursuit l’éditorialiste, la fragilité et la finitude du monde et l’impréparation de nos sociétés à la finitude du monde. Et puis pendant la crise sanitaire, les comportements ont changé, notamment vis-à-vis de la consommation, bref, le meilleur scénariste de cette élection municipale, c’est probablement le virus et il a donné le beau rôle aux écologistes. Et cette vague verte va faire des victimes.
A Lille, Martine Aubry est talonnée par l’écologiste Stéphane Baly
La première d’entre elles s’appelle Emmanuel Macron, dont la situation politique se résume se matin à gros titres en Une des journaux. Municipales, le Président passe son tour, c’est la une du Dauphiné. Emmanuel Macron s’attend à des résultats catastrophiques pour son parti, alors autant enjamber ce 2e tour pour lequel la Dépêche Du Midi redoute une abstention record. Restera au président à transformer les propositions choc de la convention citoyenne pour le climat, et pour les Echos, le consensus est impossible. Alors Macron n’a plus d’autre choix que de proposer ce grand chambardement qui fait la une du Parisien-Aujourd’hui en France avec au programme : un remaniement ministériel qui n’est pas encore écrit, un référendum à choix multiples par encore décidé et un changement de premier ministre plus qu’hypothétique et qui constitue le grand suspens des jours à venir.
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Autre victime de la vague verte, Martine Aubry qui à Lille, est talonnée par l’écologiste Stéphane Baly. A Paris, malgré sa percée Rachida Dati passe à la question écolo dans le Figaro, comment pourrait-elle surfer sur la vague verte quand Anne Hidalgo n’en finit pas de réduire la place de la voiture et d’ouvrir la ville à la bicyclette ? Alors Dati attaque et notamment sur la propreté : les voies sur berges à Paris sont des latrines à ciel ouvert, des poubelles qui débordent et des rats qui prolifèrent. Et au sujet des 5 millions de rats qui courent toujours à Paris, vous lirez dans le Figaro en France l’expérimentation d’un nouveau procédé pour s’en débarrasser. Avec de la glace carbonique. C’est non toxique pour les humaines et respectueux de l’environnement. Adieu Ratatouille.
David Abiker