Mort du clarinettiste de jazz Marcel Zanini, interprète du célèbre « Tu veux ou tu veux pas »

Vincent GRAMAIN/SIPA

Le musicien Marcel Zanini, grand nom du jazz français est mort mercredi 18 janvier à l’âge de 99 ans dans un hôpital parisien a annoncé sa famille. Clarinettiste de renom, il avait connu le succès grâce à son tube Tu veux ou tu veux pas en 1969.

 

À New York, Marcel Zanini fréquente les plus grands noms du jazz : Coltrane, Armstrong, Parker, Billie Holiday…

Marcel Zanini, né Zannini à Istanbul le 7 septembre 1923, est né d’un père franco-italien et d’une mère grecque d’Asie mineure, qui avaient quitté la Turquie pour Marseille en 1930. Très jeune il s’initie à la clarinette et au saxophone ténor et est emporté par l’explosion du jazz après-guerre, dans le quartier de Saint-Germain-des-Prés à Paris.

 

 

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Marcel Zanini part pour New York en 1954, où pendant quatre ans, en tant que correspondant du magazine Jazz Hot, il voit jouer les plus grands noms de la musique de l’époque: Charlie Parker, John Coltrane, Louis Armstrong, Billie Holiday et d’autres. À son retour à Marseille en 1958, il monte une nouvelle formation, avant de quitter la cité phocéenne pour Paris.

 

Marcel Zanini : « Le jazz, c’est mieux que d’être amoureux »

Malgré la reconnaissance qu’il a obtenue dans le milieu du jazz, le grand public retient davantage la figure facétieuse, avec bob, moustache et grosses lunettes, d’un chanteur de variétés. Le tube de Marcel Zanini sorti en 1969, Tu veux ou tu veux pas (160.000 exemplaires vendus) est une adaptation vite conçue d’un succès du Brésilien Wilson Simonal, Nem vem que não tem. Devenu riche et célèbre, et même acteur de cinéma, Marcel Zanini restera fidèle à ses premières amours, le jazz. Il s’est produit sur scène dans diverses formations jusqu’à la fin des années 2010, y compris avec son fils, l’écrivain et chroniqueur Marc-Édouard Nabe, qui l’accompagnait à la guitare. « Le jazz, c’est toute ma vie. C’est une passion, une maladie. Le jazz, c’est mieux que d’être amoureux » avait confié Marcel Zanini à l’AFP en 2005.

Philippe Gault (avec AFP)

 

 

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