Donald Trump a été contraint d’annuler ses allocutions quotidiennes, car il est sous le feu des critiques pour avoir émis en point presse l’hypothèse d’injections de détergent contre le Covid-19. Un homme est, malgré lui, à l’origine du cafouillage du président, William N. Bryan.
William Bryan, sous-secrétaire d’Etat à la Science, adore briefer les présidents des Etats-Unis
Jeudi dernier, le président Trump convoque d’urgence dans le bureau ovale William N. Bryan, sous-secrétaire d’Etat à la Science au département d’Homeland. A Washington, il est un personnage bien connu, un technocrate très zélé, un fonctionnaire réputé et qui adore briefer les présidents des Etats-Unis. Selon nos informations, dans le bureau ovale, William N. Brian va donc expliquer à Donald Trump que des tests montrent que le virus exposé au soleil, à la grosse chaleur et au désinfectant peut éventuellement disparaître des surfaces.
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Donald Trump, impressionné, demande à son technocrate de venir le soir même faire un point presse. Mais une fois sous le feu des projecteurs et dans la lumière des caméras, William N. Brian ne va pas parler 5 minutes, comme prévu, mais plus de 20 minutes, en présentant des diapositives d’Homeland, que le président Trump va découvrir au même moment.
Et hier soir Bradd Pitt dans l'émission mythique (qui avait inspiré "#NullePartAilleurs" #nosannéescanal) a imité le dr.Fauci . https://t.co/LxKKVD1D2y
— LAURENCE HAIM (@lauhaim) April 26, 2020
Donald Trump, un président impulsif sans équipe de communication capable de l’arrêter
Alors, le président a des questions pour W. N. Bryan et lui demande en direct si injecter des désinfectants pourrait éventuellement tuer le virus. Une question du président, répétée plusieurs fois, et des mots que le monde entier va découvrir avec les conséquences que l’on connaît. Cette crise illustre bien en tout cas le problème de Donald Trump, un président qui adore son pays et qui veut faire repartir très vite l’économie.
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Un président, qui veut trouver une solution mais qui demande son avis à des dizaines d’experts différents. Un président aussi impulsif, qui ne contrôle pas toujours très bien ses interrogations. Et puis surtout, un chef de l’Etat sans équipe de communication solide, et qui n’a aucun contre pouvoir pour lui dire d’arrêter. En temps de crise, vous vous devez d’être toujours bien préparé ou sinon, ce sera la catastrophe.
Laurence Haïm