Près de 2000 personnes sont décédées en 24 heures du coronavirus aux Etats-Unis. Malgré ce bilan, le Dr. Deborah Birx, proche conseillère santé de Donald Trump, minimise la situation, après avoir assuré que l’Amérique ne connaitrait jamais le sort de l’Italie.
Barack Obama avait fait appel à Deborah Birx pour lutter contre le SIDA en 2014
A Washington, c’est l’une des héroïnes d’une série-réalité intitulée House of Virus. Le docteur Deborah Birx accompagne chaque soir Donald Trump à ses points presse et est sa favorite du moment. Ce médecin militaire, colonel à la retraite, épistémologiste réputée présente avec sa voix doucereuse ses datas, et comme elle le dit, ses « séquences granulaires ». Dès que Donald Trump parle, celle-ci sourit et acquiesce.
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Elle qui avait aidé en 2014 Barack Obama à lutter contre le SIDA dans le monde a bien changé de camp et nous assène ses théories. Le 26 mars, le docteur Birx nous expliquait que les Etats-Unis ne connaitront jamais une situation à l’italienne. Puis, elle précise que 19 des 50 Etats américains ont un taux très bas d’infection. Normal, puisque 7% seulement de la population vit dans ses 19 Etats. Mais cela, le docteur Birx ne l’a jamais dit.
Le docteur Birx se serait sacrifiée « pour le bien de Donald Trump »
Pour les médias conservateurs, qu’importe. Elle est devenue « la bombe féministe de la vérité », comme ils le disent, surtout quand elle affirme qu’il n’y a aucun problème de places en réanimation, alors que d’autres médecins à longueur d’écrans décrivent une situation bien différente. Deborah Birx a aussi touché le coeur du président Trump, en expliquant qu’elle n’a pu aller ce week-end soigner sa petite-fille malade, craignant de contaminer le chef de l’Etat.
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Les yeux dans les caméras, elle a évoqué son sacrifice pour le bien de la nation et celui de Donald Trump. La garde rapprochée du président a immédiatement félicité le docteur Birx pour cette histoire « si humaine », disent-ils, à l’inverse des médias qui ne voudraient d’effrayer le public.
Laurence Haïm