Belgique : Après le kidnapping raté du ministre de la Justice, les réseaux de drogue mis en cause

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La Belgique est secouée par les réseaux de narcotrafiquants, qui ont tenté de kidnapper le ministre de la Justice il y a deux semaines. Les autorités font face à une recrudescence du trafic de cocaïne et de la violence entre gangs. Les enjeux sont énormes pour le pays, notamment autour du port d’Anvers.

L’an dernier, 90 tonnes de cocaïne ont été saisies au port d’Anvers pour une valeur de 1,3 milliard d’euros

Cela fait deux semaines exactement que Vincent Van Quickenborne, le ministre de la Justice, a été victime d’une tentative d’enlèvement. Il vit depuis sous protection policière renforcée après avoir passé une semaine confiné dans un endroit gardé secret. Le ministre met en cause les réseaux de narcotrafiquants qui se sont développés ces dernières années en Belgique et aux Pays-Bas et parle même de narcoterrorisme. Leurs réseaux s’étendent de la Colombie à la Serbie et ils ont sous leur contrôle les ports et l’importation de cocaïne.

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Depuis mars 2021, plusieurs réseaux ont été démantelés et 1.230 personnes ont été interpellées

C’est une voiture immatriculée aux Pays-Bas et retrouvée à proximité du domicile du ministre à Courtrai qui a permis de remonter jusqu’aux instigateurs. A l’intérieur du véhicule, il y avait des armes automatiques, des sangles, des bidons d’essence et du ruban adhésif. La Belgique et surtout le port d’Anvers sont en train de devenir une « plaque tournante » de l’importation de drogues en provenance d’Amérique du Sud, explique l’éditorialiste belge Alain Gerlache. « On importe aussi les méthodes des trafiquants, à savoir les enlèvements de responsables et les tentatives d’intimidation du pouvoir politique », affirme-t-il. Depuis mars 2021, plusieurs réseaux ont été démantelés et 1.230 personnes ont été interpellées. Il faut dire que les enjeux sont considérables : l’an dernier, ce sont près de 90 tonnes de cocaïne qui ont été saisies au port d’Anvers pour une valeur de 1,3 milliard d’euros. A Anvers et à Amsterdam aux Pays-Bas, les luttes entre ces gangs se règlent par des fusillades et des grenades explosives, voire des décapitations.

Marc Teddé

Retrouvez le reportage de Marc Teddé à partir de 4:00

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