TOP 5 Jean Sibelius (1865-1957)

Sibelius est reconnu en Finlande comme le compositeur national. Son effigie apparaît sur des timbres, et sur les billets de 100 marks jusqu’en 2002. Il puise notamment son inspiration dans les mythologies nordiques, écrites par Lönnrot au début du XIXè siècle. Son poème symphonique Finlandia est considéré encore aujourd’hui comme le second hymne officiel du pays.

Sibelius se détache du style slave de Tchaïkovsky pour créer une musique nationale finlandaise

Comme Schumann, Sibelius fait des études de droit et pratique la musique en parallèle. Son instrument est le violon, pour lequel il écrira toutes ses œuvres concertantes. Aux côtés des Romances et Humoresques, le Concerto se taille la part du lion et reste l’un des plus difficiles du répertoire. L’influence de Tchaïkovsky s’est d’abord fait sentir dans ses œuvres, comme sa Deuxième Symphonie. Puis Sibelius s’en est détaché pour créer une musique nationale finlandaise, en opposition à la Russie tsariste à laquelle le pays est rattaché depuis 1809. Après la Première Guerre mondiale, la Finlande obtiendra son indépendance, pour la première fois depuis le XIIe siècle où elle avait été annexée par les Suédois.

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L’orchestre reste le moyen d’expression principal de la musique de Sibelius

Sibelius compose quelques œuvres pour piano, dont une sonate et des impromptus. La musique de chambre tient peu de place dans son catalogue, en dehors du quatuor à cordes Voces intimae, contrairement aux mélodies. Mais son domaine de prédilection reste les grandes fresques symphoniques : sept symphonies et une dizaine de poèmes symphoniques. Il s’intéresse aussi à la musique de scène. Après Kuolema de son beau-frère dramaturge Arvid Järnefeld, pour laquelle il écrit la Valse triste, c’est au tour de Pelléas et Mélisande. Après Fauré et avant Schoenberg, Sibelius écrit ainsi un intermède musical pour la pièce de Maeterlinck. Nous sommes en 1904, deux ans après la création de l’opéra éponyme de Debussy. La Tempête de Shakespeare l’inspirera aussi, plus tard, après la Première Guerre mondiale. Après 1930, Sibelius cesse de composer. Il reste en Finlande pendant la Seconde guerre mondiale et s’éteint en 1957.

 

Sixtine de Gournay

 

1) Concerto pour violon (Sarah Chang, Radio Filharmonisch Orkest, Jaap van Zweden)

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2) Symphonie n°2, 1er mouvement (Vasily Petrenko à la tête de l’Oslo Philharmonic)

3) Karelia, Intermezzo (Tampere Filharmonia sous la direction de Tuomas Ollila)

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4) Finlandia (Jukka-Pekka Saraste, Orchestre Philharmonique d’Helsinki, Choeur de l’Académie Sibelius)

 

5) Valse triste, version pour piano (Boris Giltburg, récital au Queen Elizabeth Hall)

 

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