TOP 5 Carl Philipp Emanuel Bach (1714-1788)

Carl Philipp Emanuel Bach est le maillon entre Haendel à Haydn, le passage du baroque au style classique. Le plus connu des fils de Jean-Sébastien Bach a fait carrière à Berlin et à Hambourg. On joue aujourd’hui (trop) peu ses œuvres, au regard de leur importance dans l’histoire de la musique. Cantor comme son père, il a pourtant laissé une production prolifique tant dans le domaine sacré qu’instrumental.

Jean-Sébastien Bach est moins connu que son fils à la fin du XVIIIème siècle

Quand on évoque Bach aujourd’hui, on pense forcément au père, Jean-Sébastien. Mais, vers 1770, on parle plutôt des fils. Quatre sont devenus compositeurs à leur tour, si bien que pour les différencier on leur accole le nom de la ville où ils exercent. L’aîné, Wilhelm Friedemann, devient le “Bach de Dresde”, Johann Christoph Friedrich le “Bach de Bückebourg”, et Johann Christian le “Bach milanais” ou “londonien”, car il s’est distingué dans les deux cités. Quant à Carl Philipp Emanuel, le second dans l’ordre de la fratrie, il fait carrière à Berlin et à Hambourg.

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Car Philipp Emanuel Bach est musicien à la cour de Frédéric II de Prusse

Après quelques années à l’école St Thomas de Leipzig – où son père enseigne -, ses études à l’Université lui forgent un esprit libéral et humaniste. Sans doute cette mentalité a-t-elle plu à Frédéric de Prusse, futur monarque “éclairé”, qui l’invite à rejoindre sa cour à Berlin. Le prince, bon flûtiste et compositeur à ses heures, apprécie les talents de claveciniste de Carl Philipp Emanuel. Le compositeur le servira 26 ans, mais finira par se lasser de la vie de cour. A la mort de son parrain Telemann en 1768, il lui succède au poste d’organiste-cantor de Hambourg.

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Haydn étudie avec admiration ses sonates pour clavier et ses symphonies

Même si ses fonctions à Hambourg l’obligent à composer de la musique sacrée, CPE Bach reste toujours très attaché à la musique instrumentale, et continue d’écrire symphonies et concertos. A la charnière entre le baroque et le classique, son œuvre révèle l’évolution stylistique d’une époque. Ses sonates pour clavier et ses symphonies témoignent d’une envie de toucher le cœur de l’auditeur, un mouvement artistique qu’on a appelé “Empfindsamkeit” (littéralement “sensibilité”). Haydn, de 20 ans son cadet, professera toujours la plus grande admiration pour son aîné et recommandera l’étude de ses partitions à Mozart.

 

Sixtine de Gournay

 

1) Concerto pour violoncelle en La Majeur Wq. 172 (Christophe Coin, Ensemble baroque de Limoges)

 

2) Solfegietto pour clavier en ut mineur Wq. 117:2 (Tzvi Erez, piano)

 

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3) Symphonie de Hambourg en Ré Majeur Wq. 183 n°1 (WDR Sinfonieorchester, dir. Andrea Marcon)

 

4) Sonate wurtembourgeoise pour clavier en la mineur Wq. 49 n°1 (Mehmet Okonsar)

 

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5) Concerto pour flûte en ré mineur Wq. 22 (Philippe Bernold, Concerto Avenna, dir. Andrzej Mysinski)

 

 

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