Le boom du vélo en France se confirme. La ministre de la Transition écologique Barbara Pompili dressait hier un bilan des 3 ans du plan vélo lancé par le gouvernement. 600 millions d’euros ont été investis et les déplacements à vélo ont augmenté de 30%. Ce quinquennat est celui de la naissance d’une « nation du vélo », ose même la ministre.
Les grèves de l’hiver 2019 et la pandémie de Covid-19 ont contribué au succès du vélo
Ils sont de plus en plus nombreux à Paris comme dans les autres grandes villes françaises. Certains matins il y a même des embouteillages sur les pistes cyclables les plus fréquentées de la capitale. Barbara Pompili fait le constat que les déplacements en vélo ont augmenté de près de 30% sur l’ensemble du territoire depuis 2019. Il reste selon elle, du chemin à parcourir mais affirme « que ce quinquennat aura été celui de la naissance d’une nation du vélo ». En 2017, il y avait 40 000 km de pistes cyclables en France. Il y en a aujourd’hui 53 000, soit 30% de plus. 600 millions d’euros ont été investis dans les infrastructures, les stationnements, la formation et 250 millions d’euros de plus vont être ajoutés. Les ventes de vélos électriques ont elles aussi, augmenté. Au-delà de ce plan vélo, les grèves de l’hiver 2019 et la pandémie de Covid-19 ont contribué à son succès. C’est une lame de fond selon Olivier Schneider, président de la FUB, la fédération française des usagers de la bicyclette. « Les gens qui se sont mis au vélo continuent mais de nouvelles personnes s’y mettent car il y a des infrastructures de circulation, de stationnement ».
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Le vélo représente 3% des déplacements quotidiens en France contre 27% aux Pays Bas et 10% en Allemagne
3% des déplacements quotidiens se font désormais à vélo. L’objectif des 9% fixé pour 2024 semble encore hors d’atteinte. Il faut donc continuer à investir sur les infrastructures, notamment celles entre les centres des grandes villes et leurs périphéries selon Olivier Schneider. « Au-delà d’avoir les réseaux dans les villes, il faut aussi avoir les franchissements pour sortir de ces villes ainsi que des infrastructures sécurisées et non pas cohabiter avec des véhicules à 80 km/h». Le gouvernement lui, a annoncé hier de nouveaux financements : 35 millions d’euros pour des places de stationnement. Cela ne suffira pas selon le député Matthieu Orphelin puisque si l’on veut changer d’échelle il faut faire davantage et rendre le forfait mobilité durable obligatoire dans toutes les entreprises. Ce forfait permet une prise en charge par l’employeur des frais de transport effectués en mobilité douce. Il déplore le trop peu d’entreprises qui utilisent et proposent le forfait à mobilité durable. « Il est temps de le rendre obligatoire au moins pour les plus grandes entreprises ». Le vélo représente 3% des déplacements quotidiens en France contre 27% aux Pays Bas, 10% en Allemagne.
Baptiste Gaborit