La ville de Paris lance une étude pour déterrer la Bièvre, cette petite rivière enfouie sous la capitale. Un projet loin d’être inédit, de nombreuses communes se lancent aujourd’hui dans la réouverture des rivières urbaines.
A Sarcelles, le Petit-Rosne coule désormais entre immeubles et parkings
Direction le vieux village de Sarcelles, dans le Val d’Oise, sur la place du marché. Un secteur très urbanisé mais qui a retrouvé un peu de nature il y a 6 ans. Eric Chanal, directeur général du syndicat mixte d’aménagement hydraulique des vallées du Croult et du Petit-Rosne explique qu’une rivière coulait sous la ville. Le Petit-Rosne, c’est son nom, coule désormais à l’air libre entre les immeubles et quelques parkings. Les berges ont été végétalisées et une petite zone humide créée à la place de friches, un projet né en 1992 suite à une inondation dans ce quartier.
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La rivière Croult a été déplacée à Gonesse, retrouvant son lit naturel
Et c’est le même objectif qui est poursuivi à Gonesse, à 10 min de Sarcelles. Ici, une petite rivière, pas enterrée mais bétonnée, le Croult, longeait un lotissement, provoquant régulièrement des inondations. La rivière a été déplacée, retrouvant son lit naturel. La zone fait 12 hectares, la rivière serpente désormais sur 800 mètres au milieu de bosquets avec une végétation très présente. Cela ressemble à un marécage naturel avec des premiers bénéfices sur la biodiversité. Ces projets de réouverture ou de renaturation de rivières, se multiplient à Garges-lès-Gonesse, à Goussainville dans le Val d’Oise, a Arcueil, à Gentilly et peut-être bientôt à Paris avec la Bièvre.
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