Alors que les masques sont désormais obligatoires un peu partout en France, ils finissent soit dans les ordures ménagères, soit dans la rue, par terre. On les retrouve même en mer, et pourtant, des solutions existent : on peut les recycler !
Plaxtil a recyclé 80 000 masques à usage unique depuis cet été
Plaxtil, une start-up lancée en fin d’année dernière à Châtellerault (Vienne) avait à l’origine pour vocation de recycler les déchets textiles synthétiques, qui contiennent beaucoup de plastiques. Or un masque « représente 90 à 95% de polypropylène » explique Olivier Civil, cofondateur de l’entreprise Plaxtil, une matière que l’entreprise connait bien.
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Plaxtil lance donc à la fin du mois de juin dernier son démonstrateur de recyclage de masques, avec d’abord la mise en place de bornes de collecte dans l’agglomération de Châtellerault. Une cinquantaine de ces bornes ont été placées dans les pharmacies, les centres commerciaux et les cabinets médicaux. Les masques sont placés en quarantaine pendant 4 jours, la barre métallique du masque est retirée. Les masques sont ensuite envoyés à Plaxtil pour être broyés et décontaminés. Depuis cet été, Plaxtil a recyclé 80 000 masques à usage unique.
Des chercheurs du CNRS travaillent sur d’autres solutions de recyclage de masques
L’entreprise pourrait installer dans les prochaines semaines 150 bornes supplémentaires dans l’agglomération et dit crouler sous les demandes venues de toute la France, de collectivités mais aussi de grandes entreprises. Des bornes pourraient ainsi être installées dans de nouvelles agglomérations dès ce mois de septembre. Autre solution à l’étude, des chercheurs de plusieurs instituts, le CNRS, le CEA, travaillent sur des techniques de recyclage pour réutiliser ces masques : la chaleur sèche ou encore le lavage à haute température et avec des détergents à plus de 60 degrés. Les premiers résultats sont très encourageants.
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Et puis il y a, plus étonnant, les masques compostables. Direction l’Yonne cette fois-ci avec l’entreprise Géochanvre, spécialiste des toiles en chanvre. Dès le mois de mars, son fondateur Frédéric Roure, a lancé le masque en fibre végétale, certifié par la direction générale de l’armement. Il coûte 90 centimes. Une fois utilisé, le masque se décompose dans un compost. L’entreprise a aujourd’hui 500 000 masques en précommande.
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