Congrès mondial de l’UICN : comment lutter contre le changement climatique avec des solutions naturelles ?

Le Congrès mondial de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) a lieu en ce moment à Marseille et Radio Classique est partenaire du comité français. Cette année, les solutions fondées sur la nature sont mises en avant pour lutter contre les impacts du changement climatique.

Vendée : la dune de Luzéronde comme barrage face au risque de submersion marine

La nature est pourvoyeuse de solutions. Au nord de l’île de Noirmoutier en Vendée, la dune de Luzéronde, un cordon dunaire de 800m de long, joue un rôle de barrage face au risque de submersion marine. Problème, cette dune avait été très endommagée ces dernières années. Valentin Météreau, chef de projet littoral à l’Office national des forêts (ONF) en charge de ce cordon dunaire, explique qu’elle « avait été mise à mal par un certain nombre de tempêtes hivernales, par l’érosion marine et par l’érosion éolienne ». Cet obstacle naturel va donc perdre en épaisseur et en efficacité, poursuit-il. Les agents de l’ONF ont donc décidé durant l’hiver 2019 de reprofiler la dune grâce à une pelleteuse, puis de la consolider avec des techniques de génie écologique.

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Des couvertures de branchages ont été disposées afin de freiner le vent et les zones de sable nu ont été végétalisées. L’ONF a par exemple planté de l’oyat, un végétal qui capte le sable et ainsi rengraisse la dune. Une intervention qui selon le chef de projet littoral est douce et déjà efficace. « Par endroits, la dune s’est bien reconstituée avec une végétation qui est dynamique et surtout qui capte beaucoup de sable, ce qui était notre souhait », déclare-t-il. Pour autant, ce n’est pas une solution miracle.

Environnement : ces solutions fondées sur la nature sont intéressantes financièrement

Ici et là, construire des digues reste nécessaire, mais ces solutions fondées sur la nature se développent. En France, des chercheurs ont travaillé sur des barrages en bois installés le long des rivières, qui permettent de revégétaliser et de lutter contre l’érosion. Ces solutions sont également mises en avant, car elles sont intéressantes financièrement. D’après Sébastien Moncorps, directeur du comité français de l’UICN , il faut avoir « avant tout le réflexe nature plutôt que le réflexe technologie », car ces projets de protection ou de restauration de la nature coûtent beaucoup moins cher et sont gagnants pour le climat et la biodiversité.

Baptiste Gaborit 

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