L’année 2022 a marqué la reprise du secteur aérien, après 2 années plombées par la pandémie de Covid-19. Mais qu’en sera-t-il en 2023 ? Le Fonds Monétaire International (FMI) vient de publier un bulletin d’alerte, pointant une inflation persistante.
Les tensions internationales restent élevées, et ont pour principal impact une inflation toujours bien présente. La hausse des prix concerne également les billets d’avions. Sur un an, et de manière globale, ils ont augmenté de 25% après une hausse déjà de 22% enregistrée en 2022.
Pour un Paris-Pointe-à-Pitre, il y a un an, il fallait débourser 690 euros. Aujourd’hui il faut compter 300 euros de plus et aucune destination n’est épargnée. Les prix s’envolent dans l’aérien, constate Guillaume Rostand du comparateur Liligo : « C’est évidemment l’effet de la reprise du tourisme, mais plus globalement c’est l’effet de l’inflation et de la hausse du prix du baril de pétrole ».
Sur un an, les billets d’avion ont augmenté de 25%
Par rapport à 2019, la dernière année avant le Covid, les prix ont augmenté de 10%, en moyenne. Cette hausse concerne particulièrement les long-courriers. Des prix prohibitifs qui pourraient freiner les envies de voyages ? Pas forcément explique Guillaume Rostand : « On se dit qu’il va y avoir un effet sur les arbitrages et sur le choix de la baisse de consommation ».
«Si ca continue d’augmenter et plus on se rapprochera des périodes de vacances, plus ces réservations auront tendance à baisser. Pour l’instant, on ne l’observe pas » confie-t-il. Si les envies de départs des Français ne faiblissent pas, les touristes étrangers, eux, pourraient être moins nombreux en France, destination traditionnellement chère, explique Jean-François Rial, président de l’Office du tourisme de Paris.
A lire aussi
« Alors que le long-courrier avait pris une ampleur délirante depuis le début de l’année, là, ça ralentit parce que les tarifs sont trop chers. Forcément, il y aura de la régulation. Ce que l’on voit, c’est que les gens achètent ce qui est cher mais ils sont moins nombreux à acheter », analyse Jean-François Rial. Car les hausses de prix concernent aussi l’hôtellerie. Les nuitées ont augmenté de 10 à 25% sur un an.
Eric Kuoch