Gaël Monfils est actuellement le 52ème joueur mondial. Découvrez comment il a choisi Artengo, la griffe tennis de Decathlon.
Decathlon privilégie la vente de ses marques plutôt que celle de Nike, Adidas ou du Coq Sportif
Nicole Buyse, la correspondante des Echos dans le Nord, raconte comment le Français a décidé de faire d’une marque bon marché et pas spécialement glamour, son équipementier officiel. Depuis début 2022 et pour cinq ans, Gaël Monfils est équipé de la tête et aux pieds par une marque que l’on voit plus dans les cours d’école que sur les courts du Grand Chelem. Mais l’histoire est belle. Le contrat entre Gaël Monfils et Wilson, son précédent fournisseur de raquettes, arrivait à échéance. Le tennisman a testé six raquettes à l’aveugle, c’est à dire sans marques apparentes. Il a choisi celle qu’il préférait : la raquette de Decathlon. Le tennisman a alors décidé de s’engager avec le groupe nordiste et a déjà les tee-shirts, les shorts et la raquette.
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C’est un joli coup pour le numéro un français de la vente d’articles de sports. Depuis des années, la stratégie de Decathlon est comme Picard ou Ikea, de développer ses propres familles de produits. Ils cherchent plus à vendre du Artengo, du Kipsta, du Quechua, du Tribord ou du Kalenji que du Nike, du Coq Sportif ou du Adidas. Pour réussir ce pari qui permet de générer de meilleures marges tout en vendant moins cher car on ne reverse rien à une marque extérieure, Décathlon a besoin de monter en gamme. Ils l’ont fait depuis des années en innovant comme avec leurs tentes qui s’ouvrent toutes seules ou leurs masques de plongée. Il leur reste une autre marche à franchir s’ils veulent devenir un peu plus tendance. Même dans le sport, le textile est influencé par la mode. Il faut être bon techniquement mais il faut aussi offrir une part de rêve à ceux qui achètent.
L’objectif de Decathlon est d’avoir deux hommes et deux femmes dans le top 30 mondial d’ici deux ans
Dans le vélo à côté de Rockrider ou B’Twin, Décathlon a sorti une marque haut de gamme qui s’appelle Van Rysel et qui commence à être utilisée par des professionnels. Dans le tennis, leur objectif est d’avoir deux hommes et deux femmes dans le top 30 mondial d’ici deux ans. Pour que les fans suivent en nombre, il faut que les joueurs équipés par Decathlon gagnent. C’est un chemin un peu long car dans le sport, la légitimité se construit sur le terrain des compétitions par des victoires. Mais Decathlon a aussi un atout. Les raquettes de Gaël Monfils vont coûter par exemple deux fois moins cher que celles des autres champions. Cela pourrait pousser des jeunes à les tester et si comme Gaël Monfils, ils gagnent avec, alors ils resteront fidèles à la marque.
David Barroux
