Qui est Nicolas Hieronimus, nouveau patron de L’Oréal ?

L’Oréal vient de se choisir un nouveau patron, Nicolas Hieronimus. Un choix important sur le plan économique car c’est une des plus belles entreprises françaises, un champion du monde, le numéro un des cosmétiques.

Nicolas Hieronimus, comme son prédécesseur Jean-Paul Agon, a fait toute sa carrière chez L’Oréal

L’Oréal est un groupe en croissance qui embauche, qui forme, qui exporte l’image de la France. En un peu plus de cent ans, il n’a connu que cinq patrons depuis sa fondation par Eugène Schueller en 1909. C’est donc un petit événement dans notre capitalisme tricolore. Nicolas Hieronimus n’est pas très connu mais il symbolise parfaitement L’Oréal, qui est un groupe de valeurs s’inscrivant dans la continuité.

 

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Il ressemble beaucoup à son prédécesseur Jean-Paul Agon. Comme lui, il a fait toute sa carrière chez L’Oréal où il est entré en 1987. Comme lui, il a fait une grande école, il sort de l’Essec, pas de HEC qui est pourtant l’école de référence chez L’Oréal. Comme Jean-Paul Agon avec son propre prédécesseur, il devient directeur général à environ 50 ans et il va devoir commencer par partager le pouvoir.

 

Le shampooing Fructis a fait la réputation de Nicolas Hieronimus

Nicolas Hieronimus sera DG et Agon va rester président du conseil d’administration. Et comme son prédécesseur, il a gravi tous les échelons et il a un grand succès à son actif. Lui, c’est le shampooing Fructis qui a fait sa réputation. Il a fait le pari en 1996 de lancer une bouteille verte dans un rayon où tout était blanc et ça a marché. Il ne va pas changer le modèle de L’Oréal. L’objectif reste de croître de façon rentable, en mariant croissance organique et en rachetant de nouvelles entreprises et en les intégrant à la machine L’Oréal.

 

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En une décennie, malgré les crises Jean-Paul Agon a pratiquement doublé la taille du groupe. Hieronimus devra continuer. Il est sur un marché porteur. Mais son challenge sera de continuer à s’adapter aux nouvelles exigences des consommateurs qui sont parfois compliqués. Ils veulent des produits qui les rendent plus beaux mais il faut qu’ils ne soient pas trop chers et de plus en plus écolos… C’est facile à dire et pas facile à faire. Agon l’a fait pendant dix ans. A lui de prouver qu’il peut y arriver quelles que soient les circonstances.

David Barroux