Lutte contre les déserts médicaux : Le prix de la consultation va augmenter

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Le prix de la consultation va augmenter, mais rien n’est réglé entre le gouvernement et les médecins. Cette hausse a été actée hier par l’arbitre désigné pour départager l’assurance-maladie et les syndicats, qui s’étaient quittés fâchés le mois dernier. Mais il va falloir rapidement rouvrir des négociations.

Le prix de la consultation passera à 26,50 euros cet automne. Des mesures ciblées ont aussi été validées, telles que la consultation à 60 euros quand un médecin reçoit pour la première fois un patient souffrant d’une pathologie lourde. L’objectif est que les 700.000 malades chroniques sans médecin traitant en trouvent un rapidement. L’aide à l’embauche d’assistants va aussi être relevée, afin de permettre aux praticiens de consacrer plus de temps à leurs patients.

Tout cela va dans le bon sens, mais ça ne suffira pas à régler le problème des déserts médicaux. Le risque pour le gouvernement est que des députés de tous bords votent une loi qui mettrait fin à la liberté d’installation des médecins. Un texte est en préparation.

On compte désormais 2.500 maisons de santé sur le territoire français

Que peut faire le ministre de la Santé, François Braun ? Il peut d’abord essayer de convaincre les députés que cela ne réglerait pas les problèmes. Au contraire, le risque serait de faire fuir les nouveaux diplômés, déjà peu attirés par l’exercice en libéral.

Il entend aussi revoir les bases des discussions : exit l’idée d’avoir un second tarif de consultation plus élevé pour les médecins prêts à signer un contrat territorial, prévoyant par exemple de prendre des rendez-vous urgents. Le ministre de la Santé devrait proposer d’utiliser l’argent, qui était prévu à ce titre, pour récompenser ceux qui travaillent avec d’autres médecins, infirmiers ou kinésithérapeutes via des forfaits pluridisciplinaires.

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Emmanuel Macron doit visiter, ce mardi, une maison de santé. Ce n’est pas un hasard. On en compte désormais 2.500 et l’objectif est de doubler assez vite leur nombre. L’idée est d’aboutir à une meilleure organisation locale des soins, des délégations d’actes et un moindre recours à des urgences toujours engorgées. C’est une autre promesse du chef de l’Etat.

Etienne Lefebvre

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