Le « bonus réparation » doit être renforcé et le gouvernement cherche des solutions. Lancé en décembre dernier, le principe est simple. Pour inciter les Français à davantage faire réparer leurs électroménagers défectueux, le gouvernement octroie une prime allant de 10 à 45 euros, selon le type d’appareil.
Après 4 mois de lancement du « bonus réparation », seules 20 000 réparations de ce type ont été recensées sur le territoire. Alors le gouvernement souhaite accélérer les choses, une réunion s’est tenue, hier, avec tous les acteurs. Elle a permis de dégager des pistes d’amélioration.
Avec un budget de plus 62 millions d’euros pour sa première année, l’ambition de ce bonus était grande. Mais après une première phase de test, les résultats sont trop modestes, déplore Alice Elfassi de l’ONG Zéro Waste France : « Depuis 4 mois de lancement, on a seulement 1 demi-million délivré dans le cadre du fonds. Il y a plein de facteurs à ça, mais c’est surtout lié à l’insuffisance de communication auprès du grand public sur l’existence de ce bonus ».
La France ne compte que 1 200 réparateurs labellisés sur le territoire
C’est pourquoi, le gouvernement souhaite monter en puissance. D’abord, en simplifiant les procédures pour les réparateurs encore peu enclins à intégrer ce dispositif à cause des lourdeurs administratives. « Il y a tout un procédé administratif assez compliqué. Cela peut décourager certains réparateurs qui ne voient pas le bénéfice de se faire labelliser alors qu’ils ont des clients, et ils ne sont pas sûrs qu’en recourant à ce fonds, cela va leur permettre d’augmenter le nombre de clients » confie Alice Elfassi.
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Pour le moment, ils ne sont que 1.200 réparateurs labellisés, en France. L’objectif est fixé à 4.000 à la fin de l’année. Le maillage territorial est le nerf de la guerre, affirme Nathalie Yserd, directrice générale d’Ecosystem, organisme en charge du bonus réparation : « La priorité, c’est le réseau de réparateurs labellisés. C’est ça qui assure le service de proximité aux Français. Il y a aussi l’enjeu de recrutement des nouveaux réparateurs ».
D’autres pistes sont en discussion comme augmenter par exemple, les montants des primes réparations ou encore intégrer de nouveaux appareils. Le gouvernement devrait trancher d’ici à l’été.
Eric Kuoch