Bruno Le Maire a dévoilé hier, les premières pistes d’une grande loi en faveur de l’industrie verte qui devrait être présentée en juin.
Le livret de développement durable (LDD) pourrait devenir un nouveau livret d’épargne vert
La loi en faveur de l’industrie verte est un projet de texte prometteur parce qu’il traite le sujet sous tous ces aspects. Faire de la France un site attractif pour l’industrie décarbonée nécessitera forcément un coup de pouce financier. On n’attire pas les mouches avec du vinaigre ! Et le projet présenté hier intègre des propositions convaincantes dans ce domaine. Un crédit d’impôt est ainsi envisagé pour favoriser le verdissement des usines existantes et favoriser l’émergence des énergies du futur. L’épargne des Français pourrait aussi être mise à contribution via la transformation du LDD en un nouveau livret d’épargne vert. Mais le texte en cours d’élaboration prévoit aussi un choc de simplification administrative indispensable pour accélérer le processus de création de nouveaux sites industriels. Il faut aujourd’hui 17 mois en moyenne pour faire sortir une usine de terre contre douze seulement en Allemagne.
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On peut quand même se demander si cela suffira pour contrer l’IRA, le plan des Etats-Unis à 400 milliards de dollars pour attirer les industries vertes sur leur sol. A cette remarque, Bruno Le Maire répond qu’il faudrait comparer l’ensemble des initiatives européennes sur le sujet pour savoir si la riposte est à la hauteur de l’IRA américain. Et il a raison. Cela dit, il faudra tout de même que les différents pays européens se concertent pour éviter de se livrer à une concurrence effrénée. Le verdissement de l’économie européenne ne doit pas transformer le continent en une jungle. Des travaux sont précisément en cours à Bruxelles pour échapper à ce scénario. Il est impératif qu’ils aboutissent à des règles claires pour coordonner les efforts des uns et des autres. Et le plus tôt sera le mieux. Car, l’exemple français, le montre, c’est en ce moment que se décide l’avenir de l’industrie en Europe.
François Vidal
