Le Tour de France s’élancera demain de Nice : quel est l’impact économique du coronavirus ?

Le Tour de France, c’est la coupe du monde du cyclisme, la plus grande course de vélo qui en plus se tient tous les ans. C’est un sacré spectacle et donc un sacré business parce qu’il y a des amateurs de vélo partout dans le monde et parce que les coureurs viennent des quatre coins du monde.

Le Tour de France appartient au groupe Amaury, propriétaire de l’Equipe

La grande boucle est diffusée dans 190 pays. C’est un événement qui est sur le podium des plus grandes compétitions sportives avec la Coupe du monde de foot et les Jeux Olympiques. Mais à la différence de ces événements gérés par des associations comme la Fifa ou le CIO, le Tour appartient au groupe qui l’a créé, c’est-à-dire le groupe Amaury qui est propriétaire de l’Equipe qui descend du journal l’Auto. Et cela va faire 107 éditions que le Tour fait les affaires de ce groupe familial.

 

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Est-ce que le Tour est une bonne affaire ? Le groupe Amaury est très secret. On sait que le budget du Tour est d’environ 130 millions d’euros mais on ne connaît pas la marge qu’ils réalisent. Ce qui est sûr, c’est que si ce n’était pas rentable, cela ferait longtemps qu’ils auraient abandonné l’affaire. Pour remplir leurs caisses ils ont trois sources de revenus. Les droits télé, mais il ne faut pas qu’ils soient trop élevés car les équipes cyclistes ne vivent que du sponsoring. Du coup, elles promettent à leurs sponsors que leur nom passera à la télé. Il faut que le spectacle touche un maximum de monde sur des chaînes gratuites.

 

Nice a dépensé 6 millions d’euros pour accueillir le départ du Tour

Les sponsors qui veulent s’associer à l’organisation en parrainant un maillot par exemple ou en étant dans la caravane publicitaire du tour financent eux aussi ce grand cirque. Et puis Amaury vend aux villes le droit d’accueillir le départ ou l’arrivée d’une étape. C’est une manière pour elles de de se faire de la pub. La ville de Nice d’où part le Tour demain a ainsi déboursé presque 6 millions d’euros. L’épidémie de coronavirus va forcément nuire à la rentabilité de l’événement cette année.

 

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Il n’y aura pas les 10 ou 12 millions de spectateurs qui sont le long des routes d’habitude. Mais en même temps, on a été sevré de sport et il y a des Français qui ont leurs chances. Ça va donc être un beau spectacle, qui contrairement à plein d’autres événements sportifs a déjà la chance de se tenir. S’il y a du spectacle, il y aura des spectateurs et donc des annonceurs qui paient plus pour des publicités diffusées en septembre qu’en juillet. Au final, les télévisions vont ainsi sans doute limiter la casse.

 

David Barroux