Vent d’optimisme sur les places boursières. Depuis le 1er janvier, le CAC40 a grimpé de plus de 8% après une année noire. Qu’est-ce qui explique que les investisseurs aient retrouvé le moral ?
Les investisseurs considèrent que la période de forte remontée des taux d’intérêt touche à sa fin
La guerre en Ukraine s’enlise, la Chine est confrontée à une vague de Covid XXL et la baisse récente des prix de l’énergie tient pour l’essentiel à la clémence de ce début d’hiver en Europe. En gros, aucun des grands maux qui ont frappé l’économie mondiale ces derniers mois ne sont vraiment réglés. Dans ces conditions, la pause de l’inflation observée récemment pourrait bien être de courte durée. Mais les investisseurs ont acquis deux convictions en ce début d’année. Un, ils estiment qu’après le plongeon de 2022, la valeur des actions intègre déjà l’essentiel des mauvaises nouvelles à venir. C’est notamment le cas du recul des marges pour 2023 que devraient annoncer de nombreuses entreprises lors de la saison des résultats qui s’ouvrent. Deux, les investisseurs voient l’avenir en rose.
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Une fois la crise Covid passée, le consommateur chinois va-t-il revenir en Europe ?
D’abord, ils considèrent que la période de forte remontée des taux d’intérêt touche à sa fin. C’est ce qui explique le formidable succès des émissions de dettes depuis le 1er janvier. Personne ne saurait dire exactement quand le prix de l’argent arrêtera de monter, mais la plupart des économistes estiment que d’ici à l’été la question sera de savoir quand la pente des taux commencera à s’inverser. L’autre raison de l’optimisme ambiant, c’est que les investisseurs tablent sur la réouverture de la Chine. En fait, c’est là qu’est le principal pari des marchés. Une fois l’épidémie passée, ils s’attendent à un retour en force du consommateur chinois. De quoi doper fortement l’activité à partir du second semestre. Tout particulièrement celle des entreprises européennes très bien placées sur le marché chinois. C’est ce qui explique que les places boursières européennes, Francfort et Paris en tête, surclassent tous les grands indices mondiaux depuis le début de l’année.
François Vidal
