La voiture électrique pourrait représenter la moitié du marché automobile dans à peine plus de dix ans, selon le Boston Consulting Group, un grand cabinet de conseils. D’ici 2030, moins d’une nouvelle voiture sur deux vendue dans le monde ne roulera qu’au super ou au diesel.
Plus d’une voiture sur deux sera ce qu’on appelle « électrifiée ».
Essence et gazole représentent aujourd’hui 92% des ventes
Si le BCG a raison, on parle d’une évolution assez rapide, car aujourd’hui 92% des voitures vendues roulent à l’essence et au gazole. Mais est-ce que ces changements seraient réellement une bonne nouvelle pour la planète ? Quand on réduit le nombre de voitures à essence, on réduit les émissions de CO2. Mais si on recharge les batteries avec de l’électricité produite avec du charbon ou du gaz, ce qui est souvent le cas en Chine, le premier marché auto de la planète, ce n’est pas top !
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Autre bémol dans les projections du BCG : la moitié des voitures seront électrifiées en 2030 mais les voitures 100% électriques, celles qui roulent uniquement avec des batteries, ne pèseraient que 18% du total. Plus de 30% des voitures seront en fait des hybrides ou des hybrides rechargeables. Des sortes de Prius qui ont quand même un moteur à explosion. Et ces voitures-là sont moins écolos a priori qu’une Zoé de Renault ou une Telsa.
La voiture électrique pourrait représenter la moitié du marché automobile dans à peine plus de dix ans !
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Les prix des voitures électriques pourraient baisser d’ici quelques années
Ce qui tire les ventes de la voiture électrique, c’est plus la contrainte que le choix. Il y a bien sûr de vrais écolos qui pensent à la planète mais c’est surtout parce que les villes mettent des bâtons dans les roues des voitures à essence que certains acceptent de s’équiper d’une voiture à l’autonomie limitée. La bonne nouvelle c’est que l’offre va véritablement s’élargir et que les prix pourraient baisser d’ici quelques années.
Cela pourrait stimuler la demande et contribuer à l’accélération du marché de l’électrique. Mais pour l’instant les voitures électriques sont un peu chères à l’achat et surtout les subventions publiques commencent à reculer en Chine mais aussi en France, ce qui n’est pas une bonne nouvelle. La voiture électrique reste à mon avis fragile et le pari n’est pas gagné.
David Barroux