Le 27 avril, les éditions Gallimard publieront le nouveau roman de Bruno Le Maire. Dans Fugue américaine, le ministre de l’Économie raconte le destin exceptionnel de Vladimir Horowitz, un des pianistes les plus célèbres de son temps, qui se mêle à la vie ordinaire d’une famille exilée d’Europe centrale.
Passionné de musique classique Bruno Le Maire avait déjà consacré en 2012 un roman au grand chef d’orchestre Carlos Kleiber (Musique absolue ; Une répétition avec Carlos Kleiber). Son nouveau livre, Fugue américaine , s’intéresse au destin d’un autre immense musicien du XXe siècle Vladimir Horowitz qui fit lui aussi une grande partie de sa carrière Outre-Atlantique.
Dans ce nouveau roman, le ministre de l’Économie raconte l’histoire de 2 frères, Franz et Oskar Wertheimer, qui se rendent à La Havane pour un concert de Vladimir Horowitz. À Cuba, leur route croise celle du pianiste légendaire et leur vie s’en trouvera bouleversée à jamais.
Au fil des pages est également évoqué le mariage du pianiste avec la fille du plus célèbre chef d’orchestre de l’époque, Arturo Toscanini. Sviatoslav Richter et Arthur Rubinstein y apparaissent comme des rivaux, tandis que Horowitz est écarté de la scène par la dépression. Au-delà de la musique, du choc culturel entre l’Est et l’Ouest, Fugue américaine est aussi, selon l’éditeur, une réflexion sur la fragilité des êtres et sur leur capacité à vivre.
« Si j’écris sur la musique, c’est en sachant que la musique gagnera »
En 2019, alors qu’il achevait la première version de son roman, Bruno Le Maire s’était confié au Figaro expliquant que Vladimir Horowitz occupait une place particulière « D’abord pour son jeu si singulier. Avec ses doigts à plat, avec le peu d’usage qu’il faisait de la pédale, il arrivait à avoir un son et une musicalité vraiment particuliers. Grâce à cela, il a pu apporter une approche nouvelle de plusieurs compositeurs (…) Notamment Franz Liszt et Domenico Scarlatti ».
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Dans Le JDD, Bruno Le Maire avoue qu’il place la musique « au-dessus de tout » et précise : « Les plus belles pages des plus grands auteurs s’effacent devant quelques mesures de Bach. Si j’écris sur la musique, c’est en sachant que la musique gagnera (…) Les mots sont toujours bancals, alors que la musique peut se tenir de manière évidente (…) Le miracle de la musique est celui du temps maîtrisé ».
Philippe Gault