Maurice Ravel : 24 oeuvres composées avant 1920 tombent dans le domaine public

Depuis le 1er octobre, 24 nouvelles oeuvres de Maurice Ravel sont tombées dans le domaine public et sont donc désormais libres de droit. 

Pavane pour une infante défunte parmi les oeuvres désormais libres de droit

C’est une bonne nouvelle pour ceux qui souhaitent interpréter, acquérir ou adapter publiquement les partitions de Maurice Ravel, une moins bonne pour ses ayants droit. Ils devront se passer désormais de ce que rapportait l’exploitation publique des morceaux du compositeur. 24 nouvelles oeuvres de Maurice Ravel sont en effet tombées dans le domaine public le 1er octobre 2022, six ans après un imbroglio juridique rendant libre de droit un important lot, comportant notamment Le Boléro et le Concerto pour la main gauche

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L’Association des amis de Maurice Ravel indique qu’on trouve parmi ces 24 pièces toute son œuvre pour piano, dont Pavane pour une infante défunte, Le Tombeau de Couperin ou encore La Valse, la plupart des mélodies pour voix et piano, les trois chœurs Trois Chansons de 1914-1915, et presque toutes les œuvres d’orchestre et œuvres lyriques publiées avant 1920 dont notamment L’Heure espagnole, Ma Mère l’Oye et Daphnis et Chloé.

Les droits de l’opéra L’Enfant et les sortilèges, écrit avec Colette, ne seront libres qu’en 2033

Le feuilleton des droits de l’œuvre de Maurice Ravel n’est pourtant pas terminé, car il faut tenir compte non seulement du délai de 70 ans après sa mort et des prolongations dues aux guerres mondiales, mais aussi des oeuvres dites « en collaboration », que Maurice Ravel à créées avec la participation d’autres intervenants qui sont décédés après lui. C’est le cas notamment de l’opéra L’Enfant et les sortilèges, dont le livret a été écrit par Colette en 1925, qui ne tombera dans le domaine public qu’en 2033, à savoir 70 ans + 8 ans (pour la 2e guerre mondiale) après l’année qui a suivi la mort de la romancière en 1954. Pour Don Quichotte à la dulcinée (créé en 1932), il faudra carrément attendre 2055, soit 79 ans après la disparition de l’auteur des paroles Paul Morand, décédé en 1976.

Philippe Gault

 

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