Le Figaro enquête sur ces orchestre dirigés par des chefs toujours plus jeunes, à l’image de Klaus Mäkelä, directeur musical de l’Orchestre de Paris et Tarmo Peltokoski, nommé à la tête de l’Orchestre National du Capitole de Toulouse. Le journal s’interroge sur ces débuts de carrière très exposés qui peuvent être risqués.
Toscanini n’avait que 31 ans quand il a dirigé la Scala
A 22 ans, le chef finlandais Tarmo Peltokoski vient d’être recruté par l’Orchestre National du Capitole de Toulouse. « Est-ce trop jeune ? » s’interroge Le Figaro qui rappelle que diriger un orchestre suppose maturation et expérience. Klaus Mäkelä avait 24 ans quand il a été nommé à la tête de l’Orchestre de Paris. Lahav Shani affichait 27 printemps quand il a été choisi pour diriger les philharmoniques de Rotterdam et d’Israël. On s’en étonne, mais le journal rappelle que Bernard Haitink a été nommé sans expérience à la tête du Concertgebouw d’Amsterdam, que Toscanini n’avait que 31 ans quand il a dirigé la Scala de Milan. Il n’empêche, explique Le Figaro, comme les clubs de football, les orchestres recrutent des chefs talentueux de plus en plus jeunes.
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Le risque est grand de se griller quand on arrive trop jeune à la tête d’une grande formation orchestrale. Que vaut-il mieux, être à la tête d’un orchestre qui se dirige tout seul ou bien faire ses preuves en dirigeant une petite formation qu’on emmène en première division ? Le Figaro interroge Jasper Parrott, cofondateur d’une agence qui représente des chefs prestigieux comme Paavo Järvi ou Vladimir Ashkenazy et lui pose cette question : à quoi mesure-t-on le talent d’un artiste de 20 ans ? Parrot répond, à deux choses : « la première c’est la profondeur du savoir, sa connaissance de la musique et pas seulement la musique orchestrale. Le second facteur est plus abstrait, c’est que Cicéron nommait adflatus : le souffle d’un délire divin. Lorsqu’on le perçoit chez un tout jeune, on peut être certain que ce dernier ira loin ».
David Abiker
Musique: ces très jeunes chefs qui mènent les orchestres à la baguette https://t.co/GG6ZY05Q2B
— Le Figaro Culture (@Figaro_Culture) January 22, 2023