Le Nom de la Rose d’Umberto Eco sera créé dans une version opéra « gigantesque »

NANA PRODUCTIONS/SIPA

Le Nom de la Rose, le célèbre roman d’Umberto Eco publié en 1980, renaîtra en 2025 sous la forme d’un opéra en italien et français. Coproduit par la Scala de Milan et l’Opéra de Paris, l’adaptation de l’œuvre a été confiée au compositeur italien Francesco Filidei.

Le Nom de la Rose, le best-seller de l’écrivain italien, publié en 1980 et traduit en plus de 40 langues, avait été porté au cinéma par Jean-Jacques Annaud en 1986. Il a également donné lieu à une adaptation théâtrale en 2017 par le dramaturge Stefano Massini et à une mini-série télévisée en 2019. En 2025, il aura droit à sa version lyrique.

Le projet est né en 2020, en collaboration avec le théâtre Carlo Felice de Gênes. La première à la Scala aura lieu le 27 avril 2025, suivie dans la foulée de sa première représentation à l’Opéra de Paris. « C’est un opéra très important, dont le sujet est fantastique. toutes les conditions sont réunies pour en faire un beau projet », a déclaré le surintendant de la Scala de Milan Dominique Meyer.

Les thèmes de l’oeuvre interrogent la société contemporaine

L’œuvre majeure d’Umberto Eco (décédé en 2016) est un polar médiéval qui se déroule en 1327 et met en scène Guillaume de Baskerville, un moine franciscain à l’érudition et à la perspicacité sans limites, qui enquête sur une série de meurtres dans une abbaye isolée dans les Alpes, en compagnie d’un jeune novice bénédictin.

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« C’est un sujet qui se prête beaucoup au traitement par l’opéra, il y a des thèmes qui interrogent l’histoire mais aussi la société contemporaine », a assuré Dominique Meyer. « Les situations sont très adaptées à un travail lyrique, il y a la nécessité d’avoir un chœur parce qu’il y a une multiplicité de personnages », a-t-il ajouté.

C’est le compositeur et organiste italien Francesco Filidei, 50 ans, qui est chargé de mettre en musique Le Nom de la Rose. L’opéra sera « gigantesque », avec des chœurs importants, une « alternance de récitatifs et d’airs », et une structure de la composition « qui rappelle les pétales d’une rose », a précisé Francesco Filidei.

Philippe Gault (avec AFP)

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