Le pianiste David Greilsammer est l’invité du Journal du classique ce mardi 24 novembre à 20 heures, à l’occasion de la publication de son album Labyrinth chez Naïve.
L’album de David Greilsammer, « extrêmement intime » est composé d’une vingtaine de pièces
« J’avais quinze ans, il me semble. Une nuit de printemps pourtant sereine, calme, quelques chants d’oiseaux nocturnes au loin. L’aboiement étrange d’un chien, peut-être perdu, résonnait comme un appel saisissant, une prémonition mystérieuse. ». David Greilsammer nous présente ainsi la conception de son nouvel album, né d’un rêve qui l’a hanté durant de longues années, l’a conduit à s’interroger sur lui-même, à remettre en question tant de certitudes, de sentiments ou de croyances. Pour s’en libérer, c’est une forme de psychothérapie en musique que le pianiste a choisi de réaliser, à travers cet album, très personnel. « J’ai voulu exprimer ce rêve en cherchant des pièces musicales. Chacune exprime une émotion, une question, un doute, une peur ou une envie ; tous ces moments qui ont marqué ce très long parcours aboutissant à ce programme, ce labyrinthe » nous a-t-il confié, ajoutant : « Cet album est extrêmement intime, car il m’a permis d’aller encore plus loin dans ma recherche personnelle, dans l’exploration de mes sentiments les plus profonds, dont certains se cachaient au fond de moi depuis très longtemps. ».
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Une vingtaine de pièces empruntées tant à la musique ancienne, classique que moderne, constituent ce programme, certaines d’entre elles s’enchainant sans pause, comme pour former une œuvre à part entière. C’est ainsi que Janacek fusionne avec Lully, Beethoven avec George Crumb, Ligeti avec Jean-Sébastien Bach ou encore Satie avec Carl Philipp Emanuel Bach. On retrouve ici l’audace, la créativité d’un musicien qui, depuis des années, aime suivre des chemins dérobés voire labyrinthiques et rapprocher des univers opposés.
Laure Mézan
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