La Philharmonie de Paris propose une série de conférences dédiées aux compositrices, à partir de ce 15 septembre, et jusqu’au 24 mai, pour mettre à l’honneur celles qui ont parfois été oubliées dans l’Histoire de la musique.
Isabella Leonarda et Barbara Strozzi étaient des compositrices italiennes du 17ème siècle très importantes
« Portraits de compositrices, du XIIe siècle à nos jours », c’est le nom de ce « collège ». Les collèges de la Philharmonie de Paris permettent aux mélomanes d’enrichir leurs connaissances avec des experts et expertes. Raphaëlle Legrand ouvre ce mercredi 15 septembre ce cycle de conférences. La musicologue et professeure à la Sorbonne explique que l’Histoire a été écrite autour de quelques grandes figures masculines, laissant derrière elle « toute une vie musicale ». Pour autant, « on aurait tort d’écrire une histoire victimisante » ajoute-t-elle, sur une impossibilité pour les femmes de faire de la musique.
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Elles pouvaient pratiquer la musique, pendant certaines périodes et dans certains lieux qui étaient favorables : « l’Italie du 17ème siècle compte beaucoup de compositrices très importantes », souligne Raphaëlle Legrand. Elle cite Isabella Leonarda ou Barbara Strozzi, qui était chantée dans des milieux académiques et profanes. « Il y a moins de compositrices qu’on ne voudrait, mais plus qu’on ne croirait », résume la musicologue, ajoutant qu’il faut entendre la musique des femmes et se rendre compte qu’elle est « tout à fait intéressante et magnifique, comme les autres ! ».
Victoire Faure
Ecoutez Raphaëlle Legrand au micro de Victoire Faure :