Le photographe néo-zélandais Charles Brooks, également violoncelliste professionnel, a eu l’idée de réaliser une série de photos prises à l’intérieur d’instruments de musique. Dans cette série, intitulée Architecture in music, on peut découvrir l’anatomie des instruments et, grâce à l’éclairage remarquable qu’il utilise on pourrait se croire à l’intérieur de bâtiments anciens.
Charles Brooks, ex-violoncelliste a joué avec Lang Lang
Dans sa série de photos Architecture in music, Charles Brooks scrute l’intérieur de pianos, d’instruments à cordes, d’instruments à vent et de cuivre. Une initiative due à la curiosité de cet ancien violoncelliste néo-zélandais qui a, pendant plus de 20 ans, joué dans le monde entier et accompagné d’immenses musiciens tels que Lang Lang avant de se consacrer à la photographie.

« Je n’ai jamais vraiment su ce qui se passait à l’intérieur de mon violoncelle. C’était un domaine réservé au luthier. De temps en temps, lorsqu’un instrument était en réparation, vous aviez un rare aperçu de l’intérieur et c’était toujours une expérience passionnante » a confié Charles Brooks à Colossal, plateforme spécialisée dans l’art contemporain et l’expression visuelle.

Une trompe aborigène sculptée par les termites
Techniquement, Charles Brooks explique qu’il a utilisé un objectif placé au bout d’une sonde avec une « ouverture minimale de seulement f/14″ et que chaque photo a nécessité des centaines de prises de vues avec une mise au point variable de manière à obtenir une netteté totale. Résultat, des photos magnifiques, inédites et la découverte de l’anatomie de ces instruments qui donne l’impression de découvrir de vastes pièces désertes d’un bâtiment.

Qu’il s’agisse d’un piano Steinway de 1995, d’un violoncelle de 1780, signé Lockey Hill, ou encore d’un saxophone Selmer de 1940, chaque photo nous plonge dans un lieu inconnu et révèle quelques secrets de ces instruments. C’est le cas notamment d’un didjeridoo, sorte de trompe en bois jouée à l’origine par les aborigènes australiens, marqué par le temps et dont les entrailles ont surpris Charles Brooks qui a découvert « qu’il était sculpté par des termites plutôt qu’à la main ». Toute cette série de photos étonnantes est disponible sur le compte Instagram et le site internet du photographe.
Philippe Gault