Herbert Blomstedt : A 95 ans et après une chute, le chef d’orchestre revient sur scène en pleine forme

Crédit: konserthuset.se

Après une pause de 2 mois due à une chute, Herbert Blomstedt, 95 ans, va remonter sur scène mercredi et jeudi à Stockholm. L’agenda du doyen des chefs d’orchestre en activité est bien rempli pour 2023.

Herbert Blomstedt dirigera des oeuvres de Brahms et Honegger à Stockholm

Herbert Blomstedt a été hospitalisé fin juin à Berlin, après une lourde chute qui l’a contraint à annuler des concerts qu’il devait diriger avec la Staatskapelle et à Vienne, puis en août au Festival de Salzbourg. Nombreux ont été ceux qui ont pensé qu’à 95 ans, le grand maestro suédois allait être obligé de mettre un terme à sa carrière et d’abandonner par là-même son titre de doyen des chefs d’orchestre en activité au profit de Zubin Mehta (86 ans).

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Que nenni ! C’est un Herbert Blomstedt ragaillardi que les musiciens  de l’Orchestre Philharmonique Royal de Stockholm ont pu retrouver lors des répétions du concert consacré à des œuvres d’Arthur Honegger (Symphonie n°3) et Johannes Brahms (Symphonie n°4) qu’il dirigera mercredi et jeudi dans la capitale suédoise.

 

Herbert Blomstedt dirigera l’Orchestre de Paris à la Philharmonie de Paris en avril 2023

Ces concerts à Stockholm marquent donc le retour tambour battant d’Herbert Blomstedt qui dirigera 3 concerts du 29 septembre au 1er octobre avec le Philharmonique de Berlin. En novembre, le chef d’orchestre suédois sera à la tête du Gewandhausorchester de Leipzig puis, en décembre, du Tonhalle-Orchester à Zürich. En 2023, de janvier à Amsterdam où il dirigera le Concertgebouw et Janine Jansen jusqu’à fin mai, Herbert Blomstedt se produira sur pas moins de 7 scènes en Europe et aux États-Unis. En France on pourra le voir à la Philharmonie de Paris où il dirigera les Symphonies n°1 et 9 de Franz Schubert les 6 et 7 avril à la tête de l’Orchestre de Paris.

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Cette longévité, le chef d’orchestre suédois la doit en partie à son mode de vie très rigoureux. Végétarien et pratiquant assidument le yoga, Herbert Blomstedt, fils d’un prédicateur adventiste, est également très respectueux de sa foi religieuse et ne répète jamais le vendredi soir et le samedi. Il reconnaît également avoir adapté sa direction gestuelle à son grand âge. Pour lui, « l‘énergie provenant du chef d’orchestre ne doit pas être une énergie physique, mais mentale. L’énergie physique est fournie par l’orchestre lui-même. Les musiciens ont besoin d’une forte volonté. S’il n’y en a pas, la musique perd son âme. Mes mouvements sont devenus plus petits, j’ai appris à lâcher prise ».

Philippe Gault

 

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