Concours Corneille : Le chant et la musique baroque ont rendez-vous à Rouen

C’est la voix, le chant lyrique, qui seront à l’honneur de la 4è édition du Concours Corneille du 12 au 15 septembre sous la voûte majestueuse de la chapelle Corneille (auditorium de Normandie) à Rouen. 32 candidates et candidats vont y concourir devant un jury international, présidé par la mezzo-soprano Stéphanie d’Oustrac.

Le concours Corneille 2019 montre la voix

Créé en 2016 et organisé par l’ensemble « Le poème harmonique », le Concours international de musique baroque de Normandie récompense de jeunes interprètes dans 3 disciplines : archets, voix et clavecin et pour cette 4è édition, c’est à nouveau la voix qui a été choisie et qui devrait revenir tous les 2 ans en alternance avec les 2 autres catégories. Vincent Dumestre, le directeur artistique de la formation normande, estimant que : « La voix est l’instrument dans la musique baroque. Elle est le modèle, l’outil principal. L’instrument est juste la doublure de la partie vocale ».

Lors de ces 4 jours de compétition, les candidats devront chanter des airs d’opéra français et italiens des XVII et XVIIIe siècles pour le premier tour, des œuvres sacrées des XVIIe et XVIIIe siècles pour le deuxième tour. Dimanche en finale, ce sont des pièces vocales de Charpentier, Lully, Rameau et André Campra qui ont été retenues.

À concours prestigieux, jury de haut niveau. Autour de la présidente, la mezzo-soprano Stéphanie d’Oustrac, des responsables d’institutions réputées : Ludmila Talikova, opéra manager du Théâtre du Bolchoï de Moscou; Damià Carbonell Nicolau, directeur du département des Affaires Artistiques de l’Opéra National d’Amsterdam; Vincent Dumestre, chef d’orchestre, directeur musical du Poème Harmonique et directeur artistique du Festival de Musique Baroque du Jura; Alain Perroux, conseiller artistique et dramaturge pour le festival d’Aix-en-Provence; Christian Schirm, directeur artistique de l’Académie Nationale de l’Opéra de Paris et Ashley Solomon, président et directeur du département de Performance Historique au Royal College of Music de Londres. Un jury qui s’attachera à juger principalement la justesse de la voix, la largeur de la tessiture, l’intelligence dans le geste et la qualité de la couleur vocale.

Le concours Corneille, un tremplin pour les candidats sélectionnés

Cette année, le Concours Corneille a reçu une centaine de candidatures du monde entier et le comité de sélection en a retenu 32 (27 filles et 5 garçons). 4 prix seront décernés : 2 par le jury (dotés de 4000 et 2000 €) ; le Prix du public (1000 €) et, pour la 1èrefois, un Prix Jeunes Talents, dont le lauréat sera invité à se produire durant la saison de l’association (créée en 1998) ou le Festival Européen Jeunes Talents.

Quel que soit le résultat des candidats, lauréats ou pas, le Concours Corneille représente désormais une étape importante pour leur future carrière qu’on leur souhaite aussi prometteuse que celle qu’on entamée les gagnants des éditions précédentes comme le violoniste russe Evgeny Sviridov (lauréat 2016) qui a ensuite gagné plusieurs concours, joué avec le Poème harmonique et qui prépare un 1er album consacré à Giuseppe Tartini. Eugénie Lefebvre, la soprano sacrée en 2017, s’est produite avec l’ensemble Pygmalion et jouera dans la reprise de Cadmus et Hermione (Jean-Baptiste Lully) avec le Poème harmonique à l’Opéra royal à Versailles. Enfin, la jeune claveciniste, Louise Acabo, 1er Prix en 2018, s’est produite lors du festival «  Strasbourg Mon Amour » et au festival de musique ancienne à Utrecht.

Philippe Gault

 

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