Festival de Salzbourg : Toutes les archives désormais accessibles en ligne gratuitement !

Crédit: SF/Anne Zeuner

Depuis le 20 octobre, plus de 80 ans d’archives du Festival de Salzbourg sont accessibles en ligne sur le site de la Médiathèque autrichienne. Plus de 450 enregistrements audio et vidéo, des concerts, des pièces de théâtre et des répétitions inédites, de 1937 à aujourd’hui, peuvent être consultés librement.

Falstaff dirigé par Toscanini, 1er enregistrement audio réalisé en 1937

La direction du Festival de Salzbourg, en collaboration avec médiathèque du Musée des sciences et des technologies de Vienne (Österreichische Mediathek), a profité du 100anniversaire du festival pour numériser et mettre en ligne, sur le site mediathek.at, toutes les archives audio et vidéo d’un des plus grands événements musicaux du monde. Un somme d’archives colossale. Selon les calculs des responsables du projet, les 25 téraoctets représentant le volume des contenus proposés correspondent à 2 mois d’écoute et de visionnage sans interruption !

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Les enregistrements sonores du Festival ont débuté en 1937, le 23 août précisément, avec la représentation du Falstaff de Giuseppe Verdi interprété par l’Orchestre Philharmonique de Vienne dirigé par Arturo Toscanini. La 1ère captation vidéo remonte à 1980, époque à laquelle Herbert von Karajan assurait encore la direction artistique du festival. Au total 453 enregistrements sont accessibles (262 audios et 191 vidéos) permettant de retrouver les plus grands moments du festival mais aussi des répétitions inédites notamment celles de concerts dirigés par de grands maestros tels que Seiji Ozawa, Karl Böhm, Claudio Abbado ou Riccardo Muti, qui a fêté en juillet des dernier ses 80 ans à Salzbourg.

 

Helga Rabl-Stadler, présidente du Festival de Salzbourg : « Sortir des productions inestimables de l’oubli »

Numériser 330 bandes magnétiques et 850 enregistrements vidéo, dont certain(e)s en mauvais état, représente une performance assez exceptionnelle. Les techniciens de la médiathèques ont, par exemple, utilisé un sèche-cheveux pour assécher des cassettes et des bandes magnétiques afin qu’elles puissent être transférées sur support numérique. Volontairement, ces enregistrements n’ont subi aucun traitement technique d’amélioration du son et de l’image car les responsables du projet ont souhaité « préserver le caractère authentique des enregistrements », sachant qu’au moment de leur captation, une grande partie de ces enregistrements a été effectuée à des fins de documentation interne et non pour diffusion publique ou commerciale.

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Les responsables de la médiathèque autrichienne précisent que, même si les copies numériques peuvent être écoutées et visionnés par le grand public, elles sont surtout destinées à la recherche universitaire. Les documents ne sont d’ailleurs consultables qu’en streaming. Le téléchargement n’est donc pas possible. Pour la présidente du Festival de Salzbourg, Helga Rabl-Stadler « La numérisation des enregistrements du festival est surtout la possibilité de sortir des productions inestimables de l’oubli « .

Philippe Gault

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