Vous possédez une vieille arme à feu non déclarée ? L’Etat organise une collecte jusqu’au 2 décembre

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Jusqu’au 2 décembre, l’Etat ouvre la possibilité aux particuliers de rendre les armes à feu qu’ils détiennent illégalement. Une collecte inédite qui mobilise 300 points de dépôts dans toute la France.

Seules les armes à feu sont concernées par la collecte

Si le fusil de votre grand-père prend la poussière dans votre grenier et que vous voulez vous en débarrasser, bonne nouvelle : vous pouvez l’abandonner aux autorités sans poursuites judiciaires. Selon le ministère de l’Intérieur, 5 à 6 millions d’armes à feu légales sont en circulation, mais il est plus difficile d’estimer le nombre d’armes qui dorment, non déclarées, chez les particuliers. Jusqu’au 2 décembre, près de 300 points de dépôts sont donc ouverts pour les déposer. Le commissariat de Longjumeau, dans l’Essonne, fait partie de l’opération. Vincent s’y est rendu : il connaît à peine les armes qu’il est venu déposer, « des pistolets à grenaille et un 22 je ne sais pas quoi ». Il y a quelques années, il n’imaginait même pas qu’il en posséderait. « J’ai hérité de mon père, de mes grands-parents et de mes arrière-grands-parents », témoigne-t-il. C’est en vidant et en nettoyant les armoires de la maison qu’il est tombé dessus. Il y a quelques années, « ces armes étaient autorisées pour de la défense personnelle », explique-t-il. « Ce n’est plus le cas aujourd’hui, donc direction la destruction ! »

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Au commissariat de Longjumeau, 250 armes ont été déposées en deux jours

Le brigadier référencie toutes les armes déposées au commissariat. En 2 jours, il en a déjà réceptionné près de 250. « On ne pensait pas du tout avoir autant de gens qui en rapportent », s’étonne-t-il. Les armes glanées proviennent des guerres 1914-1918 et 1939-1945, mais il y a aussi « des armes de chasse plus ou moins anciennes » selon le brigadier. Elles sont pour l’instant placées dans un coffre-fort au commissariat, mais elles ne seront pas conservées. « Il y a un site au niveau du Chesnay à Versailles qui s’occupe de détruire l’ensemble des armes », raconte-t-il. « On y sépare le bois du métal, le bois est brûlé et le métal est fondu, puis ça disparaît des circuits ». Après le 2 décembre, il sera toujours possible d’abandonner ses fusils mais avec un risque de poursuites judiciaires. Pour ceux qui préfèrent les garder, il faut s’enregistrer sur le Système d’Information sur les Armes d’ici le 1er juin 2023. Depuis le 25 novembre, 21.000 armes et 600.000 munitions ont été remises aux autorités par les Français.

Lucie Dupressoir

Retrouvez son reportage à partir de 05:55

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