UE : Jean-Louis Bourlanges recommande Michel Barnier après l’échec de Sylvie Goulard

Jean-Louis Bourlanges, député Modem des Hauts-de-Seine, était l’invité de Guillaume Durand ce lundi 14 octobre 2019, à 8h15. Alors qu’Emmanuel Macron reçoit aujourd’hui Ursula Van der Leyen, présidente de la Commission européenne, le vice-président de la commission des Affaires européennes à l’Assemblée nationale est revenu sur la réaction du président français suite à l’échec de Sylvie Goulard. Il a par ailleurs expliqué que le quinquennat souffrait de l’absence d’un discours institutionnel européen.

Rejet de Sylvie Goulard : la réaction d’Emmanuel Macron est « incompréhensible »

Après le temps de l’incompréhension, voici venu le temps des explications. Emmanuel Macron reçoit aujourd’hui Ursula Van der Leyen, la nouvelle présidente de la commission européenne. Après le rejet de la candidature de Sylvie Goulard au poste de commissaire au Marché intérieur, le chef de l’Etat français avait fait part de sa volonté de comprendre en incriminant Ursula Van der Layen, qui l’aurait assuré du soutien des groupes du Parlement. « L’erreur du président est manifeste. Sa réaction est incompréhensible. Elle a aggravé toutes les tensions qui étaient latentes avec l’Affaire Goulard, elles ont éclaté dans cette réaction » 

Jean-Louis Bourlanges a estimé que Michel Barnier, l’actuel négociateur de l’Union européenne sur le Brexit, avait le meilleur profil pour occuper le poste. « Il a déjà été commissaire, et une connaissance très forte des institutions européennes »: il a très bien fait son travail de négociateur sur le Brexit ». A toutes ses raisons, le député Modem a ajouté « une autre dimension importante mais qui n’est pas la seule » : son soutien au PPE (parti populaire européen) avec lequel « il faut raccrocher les wagons ». Le député Modem a cependant expliqué que la parité était le seul « obstacle » qui empêcherait une éventuelle nomination de M.Barnier.

 

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Emmanuel Macron n’a pas construit de discours institutionnel

« Il est anormal que le chef d’Etat européen qui veut le plus l’Europe soit en délicatesse avec l’institution qui soit le plus porteuse de l’ambition européenne » a lancé ce matin Jean-Louis Bourlanges. Le vice président de la commission des Affaires européennes à l’Assemblée nationale déplore que le quinquennat n’ait pas de discours institutionnel sur le plan européen malgré une politique de relance qu’il soutient : « le discours de la Sorbonne ne contient rien de précis et de sérieux sur le plan institutionnel ». « Il aurait dû et devrait faire un discours pour expliquer clairement comment il voit l’équilibre institutionnel et le rôle du Parlement européen ». 

 

Retrouvez l’intégralité de l’interview en vidéo 

 

 

Arthur Barbaresi 

 

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