Régime spécial de la RATP : des avantages épinglés par la Cour des comptes.

 À la une ce matin la grève, les régimes de retraite et le temps qui passe.

Indignation après la sortie de Sibeth Ndyaye

Des internautes déchaînés, indignés par cette sortie de Sibeth Ndyaye. La porte parole du gouvernement expliquait hier sur BFMTV comment elle comptait se rendre au bureau ce matin avec la grève de la RATP (avec sa voiture de fonction).

Un mélange de sincérité de candeur et de maladresse qui déchaîne depuis hier les commentaires sur Twitter. On s’indigne, voiture de fonction, légèreté, indécence mépris. Pourtant Sibeth Ndyaye a dit la vérité, sans démagogie, sans vélo bobo-écolo, en toute transparence. Mais elle a souri, crime de lèse-usager, comment peut-on sourire quand les Parisiens vont galérer toute la journée dans le métro. Alors il faut savoir soit les politique disent la vérité en toute transparence, soit ils versent dans la démagogie. Les twittos indignés préfèrent souvent la deuxième solution.
Et dans les journaux, la vérité sur les régimes spéciaux.

RATP : un régime de retraite spécialement obsolète.

Edito d’Olivier Auguste dans l’Opinion qui écrit ceci : Aucun des arguments répétés par les syndicalistes pour maintenir leur régime spécial ne tient la route. Les horaires décalés ? Les boulangers, les routiers, les salariés connaissent aussi. Les jours fériés au boulot ? Demandez aux infirmières ou aux employés d’hotelleries si cela les émeut ? La vie sous terre ? En matière de pénibilité, les éboueurs, les caissières ou les salariés des travaux publics ne sont pas mieux lotis.

 

Réécoutez la Revue de Presse de David Abiker

 

Régime spécial de la RATP : des avantages épinglés par la Cour des comptes.

42000 salariés qui peuvent partir à 57 ans et même à 52 pour les roulants et travailleurs souterrains. En 2017 poursuit le Figaro l’âge de départ était de 55,7 ans contre 63 ans dans le secteur privé. Et puis il y a le niveau des pensions. 3705 euros mensuel à la RATP 2206 euros pour un fonctionnaire d’Etat note la Cour des comptes. Quand au taux de remplacement c’est-à-dire la part du dernier salaire touché en arrivant en retraite : c’est 88 % à la RATP contre 75 % dans le public et 50 % dans le privé. Et pour finir, le système n’est équilibré qu’au prix d’une subvention publique de 687 millions.

 

Grève RATP : Geoffroy Didier regrette l’absence d’un service minimum

 

Derrière la grève des agents de la RATP se profile celle des professions libérales

On vous en parle dans les Echos. Les libéraux avocats, infirmiers, stewarts, kiné, se mobiliseront eux lundi. Sous le collectif SOS Retraite il dénonceront annonce la présidente du conseil national des barreaux « un projet de captation sans sommation de nos régimes autonomes de retraites ». Que redoutent-elles les professions libérales la déstabilisation de leur modèle économique et un excès de charges avec un taux de cotisation unique. Exemple avec la piqûre des infirmières libérales. Rémunérée 2.47 euros après charges sociales elle tombera à 1 euros 80. Effectivement ça pique.
Et justement, pour que la pilule de la réforme passe, le gouvernement y va lentement. Vous lirez dans Les Echos l’Edito de Cécile Cornudet, pas question pour Edouard Philippe d’attraper à nouveau la fièvre jaune, et l’éditorialiste raconte la mutation d’un premier ministre qui n’avancera pas sabre au clair mais plutôt au rythme d’une partition exécutée moderato. Donner du temps au temps donc.

 

Plus d’articles sur la revue de presse :