C’est une nouvelle étape dans la 5ème vague, plusieurs régions ont demandé à tous leurs hôpitaux et établissements de santé de déclencher le plan blanc pour faire face à l’afflux de patients Covid.
11 000 patients sont actuellement hospitalisés des suites du Covid et 2000 sont en soins critiques
Après la région PACA mardi 7 décembre, c’est désormais au tour de l’Auvergne-Rhône-Alpes, de l’Occitanie ou encore des Pays de la Loire et de l’Ile-de-France. Le plan blanc doit permettre d’augmenter les capacités d’accueil des patients Covid en déprogrammant certaines opérations non-urgentes et en rappelant du personnel. Des transferts entre patients de différentes régions vont également se mettre en place car à l’hôpital, la situation se dégrade : 11 000 patients sont actuellement hospitalisés des suites du Covid et 2000 sont en soins critiques.
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En Ile-de-France, ce sont désormais tous les hôpitaux publics qui sont impactés mais il n’est pas certain que le plan blanc puisse tout régler. A l’hôpital Lariboisière à Paris, les 18 lits de réanimations sont pleins. Une situation identique dans presque tous les hôpitaux franciliens car plus de 80 patients entrent en soins critiques chaque jour dans la région. Le professeur Bruno Megarbane a de plus en plus de mal à transférer ces nouveaux patients : « nous sommes en permanence entrain de refuser des nouveaux patients. Il n’y a plus de possibilité d’augmenter le capacitaire et il est très probable qu’il faille arrêter un certain nombre d’opérations chirurgicales et de libérer des lits dans des cliniques ».
« C’est le paradoxe de cette 5ème vague : avec moins de patients on est pourtant plus en difficulté »
Le plan blanc ne pourra enrayer qu’en partie cette situation selon le chef des urgences de la Seine-Saint-Denis, Frédéric Adnet : « on a 20% de lits fermés par manque de personnel mais surtout le peu de personnel qu’il reste, va bientôt partir en vacances. On est dans une situation extrêmement critique et c’est le paradoxe de cette 5ème vague : avec moins de patients on est pourtant plus en difficulté ». Cette crise est amplifiée par le manque de moyens humains. Dans la région, 800 postes sont toujours vacants. Et les médecins le savent, les fêtes de Noël sont d’ores et déjà gâchées car la montée des hospitalisations est décalée de trois semaines minimum par rapport au pic de l’épidémie.
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Alors que la campagne de rappel vaccinal, pour les deuxième ou troisième doses bat son plein, le président du Conseil scientifique, Jean-François Delfraissy estime qu’une quatrième dose sera probablement nécessaire. La faute au variant Omicron. Dans quel délai ? le scientifique ne se prononce pas mais pour l’immunologue Eric Billy, plutôt que d’additionner les doses, le plus urgent est de mettre a jour les vaccins : « en 2 ans on a vu passer un certain nombre de variants, il faut absolument mettre ces vaccins à jour et même vacciner les pays où il y a peu de vaccination. Ce qui permettrait d’avoir enfin réellement un vaccin qui soit rapidement efficace contre le variant Omicron ».
Rémi Pfister
Ecoutez le reportage de Rémi Pfister :
Ecoutez les explications d’Eric Billy au micro de Rémi Pfister :