« J’avais 20 ans et je ne laisserai personne dire que c’est le plus bel âge de la vie » écrit Paul Nizan au début d’un roman. Une phrase qui résume la Une et l’enquête du Figaro parue ce matin d’après laquelle 85 % des jeunes considèrent qu’il paieront au prix fort les conséquences de la crise du coronavirus.
Paris Match décrit cette génération qui a découvert la pauvreté pendant cette pandémie de Covid 19
Selon cette enquête Odoxa pour le Figaro, les 15-30 considèrent à 57 % que le confinement est difficile à vivre. C’est 11 % de plus que la moyenne des Français. Et pourtant, ces jeunes ont le sens de l’abnégation, lorsque le Figaro leur demande si le confinement est une bonne mesure, ils sont 65 % à l’approuver. Les naufragés du Covid c’est ainsi que Paris Match appelle cette génération -où il n’y a pas que des jeunes-, qui a découvert la pauvreté à l’occasion de l’épidémie de coronavirus.
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Le magazine a suivi Flavie, 27 ans, et Rassoul, 30 ans, jusqu’à l’épicerie solidaire du quartier de Montparnasse. Elle est étudiant, n’a pas droit au RSA, lui travaillait dans l’intérim et gagne 874 euros par mois. Il n’ont pas attrapé le Covid mais le chômage et la faim. La presse régionale sur ce sujet n’est pas en reste. La Charente Libre titre sur Le SOS des étudiants en panne de stage et la République des Pyrénées sur la dureté du confinement pour certains étudiants.
Emmanuel Macron avait reconnu les difficultés d’avoir 20 ans en 2020
Dans son édito du Figaro, Laurence de Charrette évoque le droit d’inventaire d’une génération. Assurément comme l’a déclaré Emmanuel Macron, il n’est pas facile d’avoir 20 ans en 2020. La machine éducative déjà brinquebalante avant la tempête se délite laissant trop souvent seuls devant leurs écrans des adolescents. Le marché du travail quant à lui en plein effondrement se gargarise de promesse dont chacun sait qu’elle relèvent du vœu pieu. La coupe est pleine, dira-t-on, mais ce n’est pas tout. Le travail de sape avait déjà commencé en réalité.
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Qu’avions nous donc prévu de léguer à ceux dont l’avenir aujourd’hui s’assombrit ? L’illusion de la toute puissance, par la quête matérialiste et l’obsession du bien-être, une peur déshumanisante dont ils sont les héritiers mais pas les débiteurs. C’est pourquoi il faudra se réjouir de voir la jeunesse réclamer son droit d’inventaire et chercher dans les décombres de l’ancien monde, la liberté dont elle a été privée.
Le Parisien Week-end parle des fêtes géantes à Wuhan, étendard de la propagande chinoise
Pendant ce temps-là, la jeunesse chinoise, elle fait la fête. Vous verrez cette photo dans le Parisien Week-end qui s’est rendu à Wuhan, le berceau même de l’épidémie de coronavirus. Elle montre des milliers de jeunes Chinois en plein délire sur des bouées, dans une piscines, ca ressemble au spring break américain, une fête orgiaque dans une piscine, sans masque, avec un DJ. C’est le Wuhan Maha Beach qui réunit cette foule de club dans une gigantesque fête techno il y a quelques semaines seulement.
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Les masques, la quarantaine forcée, la distanciation sociale ne sont plus qu’un lointain souvenir. Et le Parisien Week-end poursuit son enquête : les magasins sont pleins, le chiffre d’affaires 2020 pourrait être supérieur au chiffre d’affaires 2019. Pourtant méfiez vous de ces images made in China. Le pouvoir communiste en fait un étendard de sa propagande, un symbole de sa victoire sur le coronavirus. La jeunesse chinoise qui fait la fête dans une piscine, c’est le régime qui transforme la pandémie en triomphe. A quel prix ? Celui de l’assignation à résidence et du traçage obligatoire des individus 76 jours durant. On n’a rien sans rien.
David Abiker