Coronavirus : La mairie de Paris envisage un traçage des clients des restaurants

Jean Castex a déclaré hier depuis Montpellier qu’il fallait « étendre le plus possible l’obligation du port du masque dans les espaces publics » pour éviter un reconfinement. Face à l’augmentation alarmante des cas, des nouveaux usages pourraient se développer. Le Figaro nous raconte ce matin comment le traçage pourrait se développer dans les bars et restaurants parisiens.

La mairie de Paris promet que la mesure sera respectueuse de la vie privée

La mairie de Paris envisage de demander aux établissements de transmettre les coordonnées des clients aux autorités de santé. « Si un patient est testé positif, l’agence régionale de santé identifiera les lieux ou ce dernier s’est rendu, comme un restaurant qui pourra alors lui remettre son registre » explique une responsable de la municipalité. Une mesure non coercitive, respectueuse de la vie privée promet la mairie, déjà obligatoire en Allemagne et en Belgique.

 

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Mais elle ne passe pas auprès des restaurateurs, ils refusent de « fliquer leur client » dixit Alain Fontaine le président de l’association française des maîtres restaurateurs. Pour un chef, ça rappelle un peu la douane, avec : « Vos papiers d’identité et votre numéro s’il vous plaît », ajoutant : « déjà qu’on demande aux clients de porter le masque, ça fait beaucoup de choses pour boire une bière ». Et le Figaro de souligner qu’il y moitié moins de clients cet été que l’année dernière.

 

Les Echos pointent le succès de la livraison et de la vente à emporter

Alors pour faire face, les Echos nous donnent les nouvelles recettes des restaurants : « Avec une fréquentation moindre, se limiter au service à table devient plus difficile. La livraison et la vente à emporter passent donc la vitesse supérieure ». Au total, c’est presque un tiers des restaurants qui s’y est mis ou prévoit de s’y mettre. Et le quotidien économique nous décrit également les aménagements en salle. Dans un restaurant d’Alain Ducasse, des tuyaux au-dessus des tables ont été installés pour renouveler l’air, décorés par une illustratrice.

 

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Si on y ajoute des cloisons transparentes, cela permettra à l’établissement de retrouver plus de 80% de sa capacité. Autre méthode, le « plex’eat », un produit français qui s’arrache dans le monde entier. Imaginez un grand abat-jour transparent au-dessus de votre assiette, avec un côté évidé pour pouvoir entrer. « Une version duo existe désormais » peut-on lire. Mais les Echos ne précisent pas si respirer sous une cloche donne l’air d’une cloche…

Augustin Lefebvre

 

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