Visite d’Emmanuel Macron à Jérusalem : quelles relations entre la France et Israël ?

Cette visite du chef de l’état se déroule dans le cadre de la commémoration du 75ème anniversaire de la libération d’Auschwitz. Dans son journal imprévisible, Renaud Blanc revient aujourd’hui sur les relations pas toujours simples entre la France et Israël. Une amitié sincère mais sans concession.

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En décembre 2017, Emmanuel Macron et Benyamin Netanyahu évoquent le statut de Jérusalem.

Quand un président français rencontre un 1er ministre israélien, ils commencent toujours par rappeler qu’ils sont amis, qu’il peut compter l’un sur l’autre, mais insistent aussi sur leurs divergences et ne se ménagent pas. En décembre 2017, Emmanuel Macron et Benyamin Netanyahu évoquent le statut de Jérusalem, capitale de 2 états pour le président français, capitale seulement d’Israël pour Netanyahu. Ce qu’on peut remarquer dans les relations entre les deux pays, c’est que le discours des autorités françaises depuis des décennies n’a pas varié : ami d’Israël bien sûr, mais aussi des Palestiniens. Dans son discours de juin 2008 à la Knesset, Nicolas Sarkozy parle de l’amitié au début, et des différences ensuite. Un autre discours marquant au parlement israélien : celui de Francois Mitterrand en mars 1981. C’était la première visite d’un chef d’état français en Israël. Dans ce discours, le président français a évoqué la sécurité d’Israël mais aussi l’OLP, L’Organisation de Libération de la Palestine.

 

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Le déplacement de Jacques Chirac à Jérusalem en octobre 1996 a marqué les esprits

En juin 1967, Israël remporte la Guerre des 6 jours, quelques mois plus tard en novembre de la même année le général De Gaulle tient une conférence de presse à l’Elysée : il évoque la question des territoires occupés. Victoire militaire pour Israël mais défaite diplomatique et politique pour l’état hébreu selon l’Elysée qui avait vu juste. Quand on pense président français et Israël on se rappelle forcement du déplacement de Jacques Chirac à Jérusalem en octobre 1996. Une visite compliquée du chef de l’état dans la vieille ville avec un service de sécurité trop zélé. « This is provocation », s’exclame Jacques Chirac, qui ne peut pas aller au contact des Palestiniens. Mais on oublie la suite de cette visite, Jacques Chirac se rend quelques minutes plus tard à l’église Sainte-Anne, toujours à Jérusalem, un domaine national français, mais où se trouvent des militaires israéliens. Le chef de l’état refuse d’entrer dans l’église tant que les soldats s’y trouveront. Après le départ des militaires il peut enfin rencontrer le patriarche de l’église monseigneur Saba. Il y avait des hommes en armes qui étaient entrés ici, je ne pouvais pas l’accepter. Quelques heures plus tard, Benyamin Netanyahu présente ses excuses pour ces incidents. Benyamin Netanyahu toujours là, et qui s’apprête a recevoir Emmanuel Macron.

 

Renaud Blanc

 

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