Réduction du dispositif de chômage partiel : la fin du « Quoi qu’il en coûte » d’Emmanuel Macron

Avec plus de 10 millions de salariés bénéficiaires du chômage partiel, la facture pour l’Etat a largement dépassé les prévisions. Il devrait en coûter 30 milliards d’euros. Avec le dérapage massif des comptes publics, le gouvernement commence à freiner les dépenses.

Les actifs gardant leurs enfants à la maison, à partir de juin, ne toucheront plus d’indemnités journalières

C’est en substance ce que nous dit l’Opinion ce matin en titrant sur « les aides publiques à l’heure du dégrisement ». C’est la fin du « Quoiqu’il en coûte » du président de la République ; ce dôme de protection qui s’est abattu sur la France mais qui plombe ses finances. A partir de juin, la prise en charge par l’Etat de l’activité partielle va diminuer. Par exemple, les parents qui choisiront de rester à la maison pour garder leurs enfants ne toucheront plus les indemnités journalières exceptionnelles.

 

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Et l’Opinion donne des chiffres : les salariés des 890.000 entreprises françaises rémunérés tout ou partiellement ne vont pas coûter 24, mais 30 milliards d’euros. Voilà pourquoi Bruno Le Maire veut que le pays se retrousse les manches. Voilà pourquoi il dit « au boulot » quand Edouard Philippe dit « prudence ». Alors, est-ce que c’est politiquement incompatible et contradictoire ?

 

 

Edouard Balladur appelle dans Le Figaro à « la défense de la nation »

Cécile Cornudet dans Les Echos veut croire que non, à condition de réussir une révolution culturelle en 21 jours. Une révolution culturelle, qui bousculerait notre rapport à l’Etat et à l’égalité. A savoir, il va falloir assumer la fin du biberonnage public et accepter un déconfinement différencié selon les régions, tout cela avec prudence et le sens des responsabilités et en se faisant confiance. Autant vous dire que ce n’est pas gagné.

 

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Même si dans Le Figaro, Edouard Balladur se fend d’une longue tribune, toujours équilibrée, dans laquelle il défend je le cite : « l’innovation, la défense de la nation et l’ouverture au monde et met en garde contre un Etat omnipotent ». Mais pour mobiliser les Français, il faut surtout des figures positives, des visages qui incarnent une volonté nationale.

 

 

David Abiker

 

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