Rassemblement National, Les Républicains, Renaissance : Ces partis en quête d’un nouveau chef

Jacques Witt/SIPA

En septembre, les congrès pour désigner les nouveaux chefs des différents partis politique français vont se succéder. Ces scrutins sont d’une grande importance dans la perspective des élections présidentielles de 2027 où Emmanuel Macron n’aura pas le droit de se représenter.

A la rentrée, tous les partis vont devoir se trouver un nouveau chef

Les rendez-vous politiques de la rentrée vont correspondre à une série de congrès au cours desquels les partis vont devoir désigner leurs nouveaux chefs. Cette longue séquence de renouvellement devrait commencer par le parti d’Emmanuel Macron, Renaissance, qui doit en septembre désigner le successeur de Stanislas Guerini. Il s’agira là de donner du souffle à un mouvement qui s’est fondé sur la figure de l’actuel président, et dont on sait déjà qu’il ne pourra pas être à nouveau candidat en 2027. Ensuite en novembre, ce sera au tour des écologistes, pour le moment dirigés par Julien Bayou. L’enjeu est important là aussi, puisque la Nupes a eu plusieurs effets sur les Verts. Elle leur a d’un côté permis de revenir au centre du jeu parlementaire tout en leur donnant beaucoup de mal à faire entendre une voix bien distincte de celle des Insoumis. A l’automne, il y aura aussi les socialistes, menés par Olivier Faure. Le garant de la ligne pro-Nupes affrontera les anti, qui appartiennent pour la plupart à une plus ancienne génération du PS et qui appellent à refonder le parti. Ils seront suivis par le Rassemblement National, qui pour la première fois depuis 50 ans, va élire un président qui ne sera pas un Le Pen. Ce dernier aura à sa charge de solidifier la machine en vue de 2027, soit pour préparer le terrain à une quatrième candidature de Marine Le Pen, soit pour lui assurer un successeur. Enfin l’année sera clôturée par Les Républicains, qui organiseront une primaire pour désigner leur nouveau président.

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Le poste de chef de parti n’est pas toujours prisé des politiques

Vous l’aurez compris, ces rendez-vous vont être très importants en ce début de deuxième et dernier mandat d’Emmanuel Macron. En effet, tous les candidats et toutes les candidates auront en tête la prochaine élection présidentielle. Ceux qui parviendront à récolter les voix de leurs militants auront donc la lourde tâche de fixer un cap clair, pour que le parti puisse exister pendant 5 ans et apparaître aux yeux des Français comme une alternative durable. C’est une étape essentielle dans la vie d’un parti, qui rayonne d’autant mieux lorsqu’il est clairement identifié, voire personnifié.

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Pourtant ce n’est pas toujours aussi attrayant pour les personnalités politiques de prétendre à ce poste. Après l’éclatement des partis il y a 5 ans, la plupart des chefs se sont retrouvés dans des positions de gestionnaires des affaires courantes, parfois contraints de prendre position sur tout et n’importe quoi, ou d’être réduits à l’organisation de scrutins internes, sans ligne claire. On le voit d’ailleurs avec le cas de Marine Le Pen qui a préféré la présidence du groupe RN à l’Assemblée, où tout va se passer pendant 5 ans, à la présidence du RN lui-même. Mais ce choix peut aussi être un risque car les partis restent un argument d’autorité aux yeux des électeurs. Ils permettent aussi de pouvoir se reposer sur une force militante (en baisse mais encore présente) et de profiter des finances du parti. C’est pour ça que le refus de Laurent Wauquiez de briguer la présidence des Républicains interroge à droite. S’il sera certes plus libre dans ses propos en prévision de 2027, il se pourrait aussi que le futur chef des LR prenne goût à ses nouvelles fonctions, et qu’il ne veuille pas céder sa place dans 5 ans.

Dinah Cohen 

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