La course pour la présidence des Républicains est lancée. Si les candidats sont légion, le futur président LR aura la tâche difficile de faire renaître un parti historique, désormais cantonné à être un groupe d’appoint à l’Assemblée, en vue des prochaines élections présidentielles.
Les Républicains devront se choisir un chef capable de porter leur candidat pour 2027
La bataille s’engage pour la présidence des Républicains. Si aucun candidat ne s’est encore officiellement déclaré, le refus de certains d’y aller, comme Laurent Wauquiez, a donné le top départ à une course de petits chevaux. Tour à tour, les députés Éric Ciotti et Aurélien Pradié, ont fait part ce week-end de leur intérêt pour la présidence du parti. Ils viennent ce faisant ajouter leur nom à une liste de prétendants potentiels déjà bien remplie, avec pêle-mêle l’ancien chef de file des européennes François-Xavier Bellamy, l’ex-Monsieur Brexit, Michel Barnier, la maire du VIIème arrondissement de, Paris Rachida Dati ou encore l’actuelle patronne par intérim de LR, Annie Genevard.
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On pourrait même ajouter le leader de la droite sénatoriale, Bruno Retailleau. En somme, le casting se met en ordre de marche, avec un même objectif pour à peu près tout le monde. Il faudra préparer la piste d’atterrissage, ou plutôt de décollage, pour que leur candidat fasse mieux que les 4,7% de Valérie Pécresse dans 5 ans. On se demande pourtant si Les Républicains peuvent se créer un espace afin d’effectuer une renaissance. En effet, c’est l’enjeu face auquel tous les noms suscités sont placés. Toujours écartelés entre Emmanuel Macron d’un côté et Marine Le Pen de l’autre, Les Républicains devront se choisir un chef capable de porter une troisième voix, et de trouver une voie de passage entre La République En Marche et le Rassemblement National.
La survie de LR passe obligatoirement par un résultat en 2027
La tâche est d’autant moins aisée que les législatives n’ont pas permis à la droite de rester la première force d’opposition à l’Assemblée, avec une soixantaine de députés aujourd’hui contre une centaine auparavant. En revanche, c’est suffisant, pour devenir un groupe d’appoint, dont les voix sont indispensables pour faire adopter le moindre texte, comme on l’a encore vu le 26 juillet sur le projet de loi sanitaire. Pourtant, le parti semble avoir autant à perdre qu’à gagner à jouer les « constructifs ».
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En effet, LR compte profiter de cette situation pour se distinguer du RN et montrer qu’il reste un parti de gouvernement, capable d’œuvrer dans l’intérêt des Français, et ce malgré 3 mandats successifs loin du pouvoir. Mais la droite va forcément finir par chercher à se démarquer de l’exécutif, pour prouver à son électorat qu’elle incarne une véritable alternance. Reste à savoir, d’abord, de quelle nature sera son projet sur le fond. Libéral, conservateur, les deux, ou bien plutôt identitaire ? Il faut en fait surtout trouver la personne qui voudra alors porter ce programme le moment venu. Parce qu’il faut être lucide sur ce qui se joue en ce moment. La survie de LR passe obligatoirement par un résultat en 2027.
Arthur Berdah