Le portrait d’Arnaud Montebourg en couverture est aussi soigné qu’avantageux, la formule d’accroche fait mouche : « l’austérité se paie aujourd’hui en morts dans nos hôpitaux ».
Arnaud Montebourg étrille Emmanuel Macron
Si ce n’était la période qui ne s’y prête pas vraiment, on croirait à un come-back politique. Ainsi l’ancien ministre du Redressement Productif, pourfendeur de la mondialisation, s’en prend à l’austérité budgétaire, responsable selon lui de la désorganisation hospitalière. Interrogé sur le retour de l’Etat annoncé par le président et Bercy, Montebourg est sceptique, il parle de transformisme intellectuel et étrille son successeur à Bercy, un certain Emmanuel Macron « Quand j’ai proposé des nationalisations à l’époque, Emmanuel Macron expliquait qu’on n’était pas au Venezuela ».
A lire aussi
Il pourfend aussi le président qui évoquait « ces Français qui n’étaient rien et qui aujourd’hui font tourner le pays : caissière, éboueurs, instituteurs, manœuvre et journaliers de l’agriculture ». Montebourg défend l’indépendance française et non la souveraineté et en conclusion de l’interview s’en prend une nouvelle fois à Macron « je ne sais plus ce que la gauche veut dire puisqu’elle a enfanté des politiques de droite et accouché d’Emmanuel Macron ». Et la suite, demande Libération ? Si Montebourg ne sait plus ce qu’est la gauche il sait ce que sont la France dit-il et les aspirations des Français. Ce n’est pas un come-back politique mais ça y ressemble…
« J’ai proposé des nationalisations Macron a dit on n’est pas au Venezuela et aujourd’hui il veut nationaliser. Il a parlé des gens qui ne sont rien et encense les caissières… C’est du transformisme ».
Montebourg in la revue de presse @radioclassique https://t.co/Rcg8ZLQFJ2 pic.twitter.com/7sUi70z6Tu
— David Abiker (@DavidAbiker) April 8, 2020
24000 volontaires ont répondu à l’appel de Didier Guillaume pour aider les agriculteurs
Arnaud Montebourg évoque les saisonniers, l’indépendance alimentaire qui font aussi la une des Echos. Comment la France arrive à se nourrir, les Echos vous expliquent ce matin pourquoi ça peut servir d’être la première puissance agricole en Europe. Comment les filières lait, fruits et légumes trouvent des réponses à la crise.
A lire aussi
Et si les agriculteurs français manquent de bras, 240000 français volontaires ont répondu à l’appel des champs, la fameuse grande armée de l’agriculture lancée par le ministre Didier Guillaume. Des milliers de Français inscrit sur le site wizifarm dans le cadre de l’opération des bras pour nos assiettes. Et il s’agit de vrais jobs, pas de bénévolat qui vont pallier l’absence de travailleurs agricoles saisonnier étrangers.
David Abiker