Affaire Jacob Blake à Kenosha : Milices d’extrême-droite contre manifestants Black Lives Matter

Une milice armée a débarqué dans les rues de Kenosha, petite ville ordinaire de 100 000 habitants dans le Wisconsin. C’est là qu’un jeune afro-américain Jacob Blake, a été grièvement blessé par des tirs de la police, ce qui a donné lieu à des manifestations de militants de Black Lives Matter.

Kyle Rittenhouse a tué deux personnes devant une station d’essence de Kenosha

 « Nous citoyens armés, avons besoin de protéger cette ville » : cet appel a été lancé sur les réseaux sociaux il y a 3 jours. Des milliers de personnes ont liké ce message et pris leur arme pour arriver dans les rues. Depuis 3 jours, les rues de Kenosha sont la proies de violences entre ces milices et des manifestants de Black Lives Matter. Avant-hier, un jeune homme de 17 ans, Kyle, a tué avec sa mitraillette deux personnes devant la station d’essence.

 

A lire aussi

 

Kyle Rittenhouse  n’était même pas de Kenosha, il était de l’Illinois, un état voisin. Il était venu pour tuer ce qu’il nomme des anarchistes. L’Amérique de Trump n’en peut plus des manifestants de Black Lives Matter, et à la convention républicaine, qui se déroule en ce moment, on ne calme pas le jeu. Des Républicains ne cessent de dire : Trump a été élu pour protéger nos familles de ceux qui détruisent églises, boutiques et notre manière de vivre.

 

 

Donald Trump a promis d’envoyer des renforts à Kenosha pour lutter contre le pillage et l’anarchie

Même Donald Trump JR, le fils du président, attise la haine contre « les anarchistes envahissant nos rues ». Donald Trump a annoncé envoyer des renforts contre le pillage et l’anarchie à Kenosha. Mais pour le moment il n’a toujours pas condamné officiellement les violences, alors les milices privées ont débarqué dans cette petite ville du Midwest américain. Kenosha est une ville en guerre : un couvre-feu est instauré entre 20h et 7h du matin et les habitants invités à rester chez eux.

 

 

L’état d’urgence a été décrété, on ne peut plus rentrer dans la ville, un mur a été érigé pour protéger le tribunal. Le maire a déclaré : « Nous n’avons pas besoin d’armes supplémentaires, ne venez pas à Kenosha ». Mais toute l’extrême droite américaine s’est donné rendez-vous là-bas. Pour les experts, la deuxième guerre civile américaine commence bien à Kenosha.

Laurence Haïm

 

Retrouvez l’actualité du Classique