Créé sous le règne de Louis XIV en 1714, l’Opéra Comique est l’une des plus anciennes institutions françaises. Pour cette nouvelle saison, son directeur Olivier Mantei souhaite « approfondir la tradition » avec des collaborations innovantes.
Objectif 2020 de la Salle Favart : renouer avec le genre historique de l’opéra-comique tout en explorant les voies de la création contemporaine.
C’est donc une programmation plus contrastée qui s’annonce : plus de création, un esprit de troupe renforcé, et un changement dans la relation aux publics. L’Opéra Comique réaffirme sa politique de transmission en accueillant les jeunes sur scène et dans la salle.
« Ce n’est pas loin que nous voulons aller, mais au plus proche de chacun » déclare Olivier Mantei.
En bref, l’Opéra Comique révise ses classiques et nous propose des créations inédites !
Un hommage aux succès historiques de la Salle Favart
Pour cette nouvelle saison qui démarrera en janvier 2020, l’Opéra Comique célèbre son histoire en rendant hommage aux créations qui ont fait son succès.
Vous pourrez ainsi revoir La Dame blanche, créée par François Adrien Boieldieu en 1825. Cette œuvre en trois actes fut un tel succès qu’on décida de nommer la place de l’Opéra Comique dans le 2e arrondissement de Paris du nom du compositeur. Rossini, Wagner, et Weber furent les premiers admirateurs de cette intrigue familiale au cœur de l’Ecosse du XVIIIe siècle jouée plus de 1000 fois. Pour ranimer ce modèle du genre, pièce palpitante et partition étincelante, Julien Leroy et Pauline Bureau prennent la tête d’une pléiade d’interprètes menés par Philippe Talbot, dans le rôle titre du Comte Ory.
Autre grand temps fort de cette nouvelle saison : Le Voyage dans la lune de Jacques Offenbach. En 1875, Offenbach remporta un succès phénoménal avec cet opéra-féerie délirant, inspiré de deux romans de Jules Verne, De la Terre à la Lune et Au centre de la Terre. Chansons irrésistibles, ballets cocasses ou ravissants et chœurs entraînants, farandole de personnages incroyables composent une intrigue riche en péripéties, pour petits et grands avec les jeunes talents de la Maîtrise Populaire.
Enfin, à la tête de l’ensemble Pygmalion, sur des instruments d’époque, Raphaël Pichon reprend Hippolyte et Aricie de Rameau.
Des créations inédites hors-les-murs
L’Opéra Comique invite à nouveau Christian Boltanski, Jean Kalman et Franck Krawczyk pour une création, Fosse, cette fois au Centre Pompidou, dans le cadre de la rétrospective Christian Boltanski qui s’y déroule du 3 novembre 2019 au 16 mars 2020. Le lieu choisi est le parking Berger, situé au niveau -1 sous le Centre. Depuis 2001, le trio d’artistes, venus d’horizons différents, travaillent à une nouvelle forme de spectacle qui répond à trois règles : l’espace donné constitue la base du livret ; le spectacle n’a ni début ni fin (on peut entrer et sortir à n’importe quel moment) ; le spectateur n’est pas placé devant mais déambule au cœur même de l’espace scénique.
L’Opéra Comique n’oublie pas son jeune public
Mon premier festival d’Opéra revient pour sa 3e édition. En ouverture, une journée gratuite le dimanche 15 mars spécialement conçue pour les enfants : jeux de piste, ateliers autour des métiers du théâtre, costumes et maquillage. Le festival est composé d’un spectacle lyrique, Petite balade aux enfers, d’après Orphée et Eurydice de Gluck, et de deux opéras, Don Quichotte, j’étoilerai le vent qui passe et Laïka, le chien de l’espace.
Prendre l’apéro à l’Opéra Comique…
Certains soirs, l’Opéra Comique se transforme en club musical et propose un début de soirée lyrique à l’heure de l’apéritif. Avec Porte 8, vous pourrez passer un début de soirée entourés des artistes de la Troupe Favart qui ont carte blanche pour revisiter le répertoire lyrique et célébrer la chanson. Un moment de complicité en musique que l’on a hâte de découvrir !
Toute la journée, Radio Classique met à l’honneur cette nouvelle saison : rencontre avec Jean-Yves Larrouturou, président du Conseil d’Administration, reportage avec la Maîtrise Populaire dans le journal de 8h, programmation musicale spécifique, interviews, et rencontre avec Olivier Mantei, directeur artistique, dans le Journal du Classique de Laure Mézan à 20h.
Joséphine de Gouville
