Royaume-Uni : Liz Truss, une héritière de Margareth Thatcher pour remplacer Boris Johnson

Rui Vieira/AP/SIPA

Le parti conservateur britannique décide en ce moment du successeur de Boris Johnson à la tête du pays. Tous les voyants sont au vert pour Liz Truss, ministre des Affaires étrangères. La presse française dresse le portrait de celle qui ne cache pas son admiration pour Margaret Thatcher.

D’abord investie dans le parti libéral-démocrate, Liz Truss rejoint les conservateurs pour les élections générales de 2010

Même si les Anglais sont plus préoccupés par la facture du chauffage de cet hiver que par le future occupant du 10 Downing Street, la presse dresse le portrait de celle qui va succéder à Boris Johnson. Liz Truss, 47 ans, ministre des Affaires étrangères et fidèle jusqu’au bout à BoJo, quand son concurrent Rishi Sunak, ex-ministre des Finances, avait démissionné, rappelle 20 Minutes. Elle est née à Oxford dans une famille de profs très ancrée à gauche. Pendant des études d’arts au prestigieux Merton College d’Oxford, elle découvre le militantisme explique Le Figaro. Elle entre au parti libéral-démocrate – un parti centriste – et prend la parole en 1994, alors étudiante, devant leur congrès pour demander l’impensable : l’abolition de la monarchie ! Un comble pour celle qui porte le même prénom que la reine Elisabeth et en second prénom celui de la reine-mère, Mary, observe, amusé, Les Echos dans un portrait de juillet intitulé « la girouette de fer ». Car Liz Truss ne reste pas centriste longtemps. Après une carrière de directrice commerciale dans le privé, elle est repérée par le conservateur David Cameron et investie pour les élections en 2010.

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Ses boucles d’oreilles à 4 euros et ses faux mocassins Gucci sont devenus un sujet de campagne

Commence alors un mandat de députée et, dès 2012, une carrière ministérielle fulgurante. Elle sera ministre sans discontinuer de David Cameron, de Teresa May puis de Boris Johnson. Si elle n’a pas soutenu le Brexit en son temps, elle n’a jamais varié dans ses positions anti-européennes. Et depuis qu’elle est en campagne pour le 10 Downing Street, Liz Truss multiplie les clins d’œil à Margareth Thatcher. Elle porte des tenues bon marché, des chemisiers à fleurs, suggérant que son concurrent issu de la finance est trop luxueusement habillé. Ses boucles d’oreilles à 4 euros, rappelle Le Monde Magazine, et ses faux mocassins Gucci sont devenus un sujet de campagne. Liz Truss a son franc-parler et, comme toute personnalité anglaise qui compte, elle a eu les honneurs des tabloïds : elle a trompé son mari 18 mois avec un député conservateur sans dommage politique majeur. De l’éducation à la justice en passant par l’égalité jusqu’au Foreign Office, Liz Truss est qualifiée de « faucon » par Les Echos. Antirusse, antichinois et quand on lui demande si Emmanuel Macron serait un ami ou un ennemi, elle répond : « le jury est toujours en train de délibérer », rapporte Le Parisien. Elle ajoute : « si je deviens première ministre, je le jugerais sur les actes et pas sur les mots ». Ça promet.

David Abiker

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