Aux Etats-Unis, la Maison-Blanche laisse entendre que le président Joe Biden pourrait annoncer sa candidature à un 2ème mandat. En réaction, le Wall Street journal a publié un éditorial très engagé dans lequel il considère que ce serait une erreur historique.
L’erreur principale, selon le Wall Street journal, serait d’élire un octogénaire, surtout dans le contexte actuel. C’est aussi l’idée qui ressort des sondages, y compris auprès des électeurs démocrates. Mais on peut comprendre qu’un homme qui a travaillé pendant 5 décennies pour occuper le Bureau ovale et qui s’est montré plutôt actif depuis son arrivée à la présidence n’ait pas envie de partir.
Joe Biden, qui aura 82 ans l’année prochaine, aura théoriquement 86 ans à l’issue d’un 2ème mandat. Or il montre de façon assez objective quelques signes de fatigue. C’est un risque pour son propre camp, car l’élection n’est que dans 19 mois. Il peut encore avoir quelques petits problèmes de santé d’ici là, et on sait à quel point une campagne électorale américaine est très exigeante.
Kamala Harris, la vice-présidente, n’a pas vraiment convaincu depuis sa désignation
Il y a un risque politique aussi, parce que Joe Biden pense qu’il est le seul démocrate qui peut battre Trump. Mais d’autres pourraient peut-être aussi le battre ! Et d’ailleurs, que se passerait-il si Donald Trump n’emportait pas la primaire chez Les Républicains, ou si Biden affrontait un candidat plus jeune ?
Il existe aussi un risque lié à sa vice-présidente, Kamala Harris, qui n’a pas vraiment convaincu et qui pourrait faire peur à ces électeurs. En effet, compte tenu de l’âge de Joe Biden, la probabilité de voir la vice-présidente devenir présidente est bien réelle. Il y a aussi ces enquêtes en cours sur les affaires de son fils Hunter.
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Mais le risque principal pour les États-Unis selon le Wall Street Journal, quoi qu’on pense du bilan de Joe Biden, c’est que le pays doit affronter d’immenses défis. La guerre en Ukraine, la rivalité avec la Chine, un environnement économique complexe, tout cela nécessite beaucoup d’énergie, beaucoup de présence. Deux éléments que Joe Biden ne peut sans doute pas vraiment promettre.
Alexis Karklins-Marchay
