Selon des révélations du quotidien New York Post, quelques années avant d’accéder à la présidence des États-Unis, Donald Trump a émis le souhait, auprès d’Alain Gilbert, directeur musical de l’Orchestre Philharmonique de New York, de diriger lui-même l’orchestre à l’occasion d’un concert. Une proposition qui n’a pas eu de suites.
Donald Trump a soumis cette idée à Alan Gilbert lors d’un match de hockey sur glace
Dans sa célèbre Page Six (dédiée à l’actualité des célébrités) le New York Post de ce lundi raconte que, quelques années avant qu’il soit élu en 2016 à la présidence des États-Unis, Donald Trump avait émis le souhait de diriger le célèbre New York Philharmonic (NYP). En tout cas plus sérieusement qu’en mai 1989, lorsqu’on le vit symboliquement diriger le New York Pops dans une interprétation de « New York, New York » (la chanson du film de Martin Scorsese), lors du concert caritatif annuel du Carnegie Hall.
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C’est lors d’une rencontre de hockey sur glace des Rangers de New-York à laquelle il assistait qu’Alan Gilbert, le directeur musical de l’Orchestre Philharmonique de New York à l’époque, a été interpellé par Donald Trump, lui aussi présent à ce match. Le futur président, sans complexe, lui a alors proposé de diriger l’orchestre à l’occasion d’un concert. Alan Gilbert, bien élevé, n’a pas dit non, proposant même d’organiser pour l’occasion un événement caritatif. Les numéros de téléphone ont été échangés mais cette proposition n’a jamais été plus loin que cet échange d’intentions. Peut-être une des raisons qui ont conduit à un très net refroidissement des relations entre les deux hommes au début du mandat du 45e président américain.
Depuis 2019, Alan Gilbert dirige le Philharmonique de Hambourg
En effet, en juin 2017, un an avant la fin de son 2e mandat à la tête du Philharmonique de New York, Alan Gilbert (remplacé en 2018 par Jaap van Zweden) eut l’idée d’organiser une série de concerts « de l’unité » qui ont rassemblé, pour interpréter la 7e Symphonie de Gustav Mahler, autour des membres de l’orchestre, des instrumentistes du monde entier comme le violoncelliste d’origine chinoise Yo-Yo Ma mais aussi, des musiciens venus d’Irak et d’Iran, 2 pays visés par un décret anti-immigration signé par Donald Trump.
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S’il déclara à l’époque que cette idée lui était venue bien avant la signature de ce décret, Alan Gilbert, dont la mère est Japonaise, reconnut que c’était clairement un message envoyé au président Trump à qui il reprochait de « créer la division et l’opposition », ajoutant « c’est une période dangereuse, je pense que c’est une période où l’art et la beauté ont peut-être plus d’importance et de pertinence que jamais (…) Nous avons besoin en tant que musiciens de nous affirmer toujours plus puissamment, de montrer qu’il y a de la vérité et qu’il y a encore de la beauté dans le monde ». Depuis 2019, Alan Gilbert dirige le Elbphilharmonie Orchester de Hambourg.
Philippe Gault